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    Anatoli Karpov (1951) est un joueur d'échecs russe. Il est grand maître international d'échecs depuis 1970 et ancien champion du monde. Il a disputé onze finales de championnat du monde (une victoire par forfait en 1975 et dix matchs joués de 1978 à 1998) et possède un des plus grands palmarès de l'histoire du jeu avec, en décembre 2012, plus de 170 premières places seul ou ex æquo, en tournoi, en compétition par équipes ou en match, juniors ou adulte, à son actif.

    Il apprit à jouer aux échecs à quatre ans avec son père, un ingénieur en chef dans la métallurgie. Karpov grandit à Zlatoust et avait une sœur qui devint métallurgiste. À l'âge de sept ans, Karpov atteignait le niveau d'un joueur de troisième catégorie.

     

    A 11 ans, Karpov devint candidat à la maîtrise. À 12 ans, il fut admis dans la prestigieuse école d'échecs de Mikhaïl Botvinnik à Moscou. Pendant ses vacances, en 1963 et 1964, Anatoli se rendait à Moscou. Botvinnik aurait alors dit à son sujet : « Ce garçon ne comprend rien aux échecs et il n'a aucun avenir dans cette profession »(lol).

    En 1966, il remporta le tournoi de maîtres et candidats-maîtres de Léningrad et devint Maître des sports de l'URSS (1966). Il égalait ainsi le record de précocité que Boris Spassky avait établi en 1952.

    Karpov remporta en 1967-1968 le championnat d'Europe junior de Groningue (+4 =3) et, en 1969, le championnat du monde junior à Stockholm avec dix points sur onze en finale (+9 =2). Grâce à cette victoire, il obtint le titre de maître international et devenait le premier Soviétique depuis Boris Spassky en 1955 à remporter ce championnat.

    Son classement (4e - 6e avec +8 -2 =7) au tournoi international de Caracas lui fit obtenir le titre de grand maître international en 1970. En 1971, il remporta la demi-finale du 39e championnat d'URSS avec 13 points sur 17 (+9 =8), puis s'adjugea la quatrième place de la finale dudit championnat à Léningrad (+7 -2 =12), qui le qualifia pour l'un des deux tournois interzonaux.

     

    Le style de Karpov

    Durant sa prime jeunesse, Karpov avait pour livre de chevet un recueil de parties de José Raúl Capablanca, dont les parties influencèrent profondément son jeu, qui s'orienta vers un style très positionnel.

    Karpov a toujours dit jouer « aux vrais échecs » et ne pas laisser place au « hasard » comme le faisait, par exemple, Mikhaïl Tal avec ses attaques virevoltantes et ses sacrifices invraisemblables, quoique parfois douteux, qui ébranlaient psychologiquement ses adversaires. La particularité de Karpov était d'obtenir un petit, voire minuscule avantage dans l'ouverture, puis de l'accroître progressivement par la pression sur une faiblesse créée dans le camp de l'adversaire jusqu'à ce que la position de ce dernier s'écroulât. Il était aussi un excellent joueur de finales.

    En outre, il se distinguait à ses débuts par la grande rapidité et la précision de ses calculs, ce qui lui permettait de jouer vite et d'empêcher ainsi ses adversaires d'élaborer leurs plans sur son propre temps de réflexion (cela a changé avec l'âge venant). Une autre évolution de Karpov avec le temps est qu'il est passé de 1. e4 à 1. d4 comme premier coup (alors que Kasparov prenait le chemin inverse).

    Lors des matches des candidats, en 1974, il battit successivement Lev Polougaïevski (+3 =5), Boris Spassky (+4 -1 =6), puis Viktor Kortchnoï (+3 -2 =19) et devint champion du monde d'échecs en 1975 à la suite du forfait du tenant du titre, Bobby Fischer.

    Karpov fut le premier champion du monde depuis 1948 à conquérir son titre sans avoir pu livrer de match contre son prédécesseur. Sa victoire contre Fischer obtenue « sur le tapis vert » et les moqueries qui s'ensuivirent en Occident, où la presse le qualifiait de « champion de papier », amenèrent Karpov, dans le souci d'asseoir définitivement sa légitimité, à concourir dans les tournois où l'opposition était la plus forte. Il devint ainsi le champion en titre le plus actif de l'après-guerre.

     

    De 1972 à 1985, rares furent les tournois où la victoire échappa à Karpov, mais dans la même période (de 1976 à 1984), il refusa, comme les autres joueurs soviétiques, de participer aux tournois où jouait le dissident et numéro deux mondial Viktor Kortchnoï.

    À partir de 1987, Karpov dut souvent laisser la première place dans les tournois à Garry Kasparov. Dans toute sa carrière, les seuls tournois où Karpov devança Kasparov sont les tournois de Moscou 1981 et de Linares 1994. À partir de 1991, la nouvelle génération de joueurs (Vassili Ivantchouk, Boris Guelfand, Nigel Short, Viswanathan Anand, Gata Kamsky, Vladimir Kramnik, Michael Adams ...) priva Karpov de nombreux premiers prix dans les tournois.

    Anatoli Karpov a disputé onze finales de Championnat du monde : en 1975 (victoire par forfait), en 1978 et 1981 (victoires contre Kortchnoï), 1984-1985 (match annulé), 1985 et 1986 (défaites), 1987 (match nul), 1990 (défaite), 1993, 1996 et 1998 (victoires).

    Après son échec lors du championnat du monde FIDE en 2001, Karpov s'est fait plus rare devant les échiquiers, disputant principalement des tournois à cadence rapide. Son activité échiquéenne est plus dirigée vers l'enseignement. Il a fondé de nombreuses écoles dans les pays de la CEI, mais aussi en Europe, aux États-Unis et en Amérique du Sud.

    source :wikipedia

     

    Ses ouvertures préférées : sicilienne et indienne du roi avec les blancs,  Caro-Kann et indienne de la Dame avec les noirs 

     


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