•  MON PERE CE Z...

     

     

    Gata Kamsky est un GMI né en 1974 en Sibérie. Il gagna le championnat d'URSS des moins de vingt ans deux fois avant ses quinze ans. En 1989, il émigra aux États-Unis avec son père Rustäm, un ancien boxeur, décrit comme paranoïaque et violent...

    En 1994, Kamsky affrontait Nigel Short, numéro un anglais lors du célèbre tournoi de Linares.

    Kamsky s'imposa avec une facilité déconcertante, réalisant un impressionnant 5,5 points à 1,5. 

    Toutefois ce match fut marqué par la perte de contrôle du père de Gata Kamsky. Lors de la quatrième partie, Nigel Short offrit un verre d'eau à son adversaire, soudain victime d'une quinte de toux. Or, il se trouve que la 4e partie fut l'unique victoire de l'Anglais dans le match. Gata Kamsky prétendit qu'il avait été déconcentré par l'intervention de son adversaire. Ce même soir, lors du dîner, Rustam Kamsky, déchaîné, et disposé à en venir aux mains, hurla à l'adresse de Short que s'il parlait à nouveau à son fils lors du match, il le tuerait! Short porta plainte, ce qui plongea la police espagnole, quelque peu dépassée par les événements, dans une situation très délicate. L'un des responsables du maintien de l'ordre à Linares signala tout de même que, match d'échecs ou pas, menacer quelqu'un de mort pour un verre d'eau offert à un mauvais moment était quelque peu excessif!.

    Mais Rustam ne s'arrêta pas là...

    L'année suivante, dans le cadre de la demi-finale du championnat du monde FIDE, Gata fut opposé au redoutable et expérimenté grand-maître russe Valéry Salov (trente ans et classé 3e joueur du monde) et se qualifia facilement 5,5 points à 1,5 point.

    L'autre demi-finale voyait s'affronter Karpov et Guelfand. L'action se déroulait dans un petit village indien à Sanghi Nagar.

    Cette fois, Rustam cassa la figure de l'un des entraîneurs de son fils, Alexander Shabalov. Le motif semble être une trahison caractérisée. Le malheureux Shabalov revenait de la villa de Guelfand où il était allé récupérer des cassettes musicales qu'il avait prêtées à l'un des entraîneurs de ce dernier. La trahison est difficile à admettre, car Guelfand disputait un match contre Karpov et non son fils ! Le lendemain, Shabalov, la lèvre ouverte quittait Sanghi Nagar et l'Inde par le premier avion. Interrogé par la presse et pour se défendre, le bouillant papa déclarait: «C'était une discussion entre hommes.».

     


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