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    La variante du pion empoisonné apparaît dans la Sicilienne Najdorf. Elle doit son nom à la manœuvre de la dame noire qui, dans la variante principale, capture le pion b2 au prix d'une perte de temps. Les Blancs essaient de réfuter cette sortie en organisant une attaque sur le roi noir, prouvant ainsi que le pion b2 était empoisonné.

    1.e4 c5 2.Cf3 d6 3.d4 cxd4 4.Cxd4 Cf6 5.Cc3 a6 6. Fg5 e6 7. f4 Db6 8Dd2

    7... Db6 est un coup extrêmement ambitieux et actif : les Noirs déclouent leur cavalier f6 et en même temps attaquent avec leur dame le pion b2. Déconsidérée jusqu'aux années 1950 car perdant des temps avec la dame dès l'ouverture, la variante du pion empoisonné, a été soutenue et analysée par Bobby Fischer et Garry Kasparov. Grâce à eux, cette variante est considérée par la théorie des ouvertures comme la plus forte des réponses, donnant aux Noirs l'égalité. Les résultats fournis par les logiciels échiquéens confortent leurs analyses.

    Après 8. Dd2 Dxb2, l'aile-dame blanche est démantelée, ce qui exclut le grand-roque blanc, et des faiblesses sur cases noires se créent, par exemple le cavalier c3 est moins bien défendu. La dame noire peut certes être repoussée par les pièces blanches, mais son activité limite leurs possibilités et crée une certaine dysharmonie dans le dispositif blanc. De même, avec f2-f4 joué, les Blancs sont faibles sur la diagonale g1/a7; un assaut général nécessiterait de mettre en jeu la Th1 tout en mettant le roi à l'abri, mais les Blancs sont encore à deux coups du petit roque, alors même que les Noirs n'ont pas concédé de faiblesse particulière dans leur position.

     

    source wikipedia

     


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