LA DEFENSE HOLLANDAISE

1 d4 f5

3 % des réponses pour 1 d4... 

C'est donc une défense déroutante qui par effet miroir rappelle la défense sicilienne. Elle a fait l'objet en 1789 d'une analyse systématique de la part du théoricien hollandais Elias Stein (1748-1812).

Défense asymétrique, elle abandonne volontairement l'occupation des cases centrales, pour leur contrôle par un pion de l'aile Roi.

Les blancs contrôlent les cases e5 et c5. Ils ont libéré le passage du Fou c1 sur la diagonale "c1-h6".

Les noirs ont répondu au pion dame par l'avancée du pion f7. Ils ont choisi de contrôler le centre et d'empêcher la poussée du pion e4. Ce choix comporte beaucoup de risque pour la sécurité du Roi noir, car les diagonales "e8-h5" et "a2-g8" sont ouvertes.

2/ c4  e6 ;

Les blancs profitent de l'absence de contrôle des cases centrales par les noirs, pour créer un duo de pion.

Les noirs ferment la diagonale "a4-g8", et libèrent le passage au Fou f8.

La suite est constituée par trois grandes lignes :

3 g3 (47%), la variante Leningrad s'ensuit avec avec ...g6 et ...Fg7

3 Cf3 (25%)

3 Cc3 (24%)

Ces deux dernières vont transposer en variante Stonewall (« mur de pierres » en anglais) avec ...e6 et ...d5 ou en ligne classique avec ...e6 et ...d6.

Pour cette défense, le résultat final : Blancs 42,6 nulle 28,7 Noires 28,6