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TOURNOI DES CANDIDATS
Place
Participant
Points
1er
Viswanathan Anand (IND)
8,5
2e
Sergueï Kariakine (RUS)
7,5
3e
Vladimir Kramnik (RUS)
7
4e
Shakhriyar Mamedyarov (AZE)
7
5e
Dmitri Andreïkine (RUS)
7
6e
Levon Aronian (ARM)
6,5
7e
Peter Svidler (RUS)
6,5
8e
Veselin Topalov (BUL)
6
Tel est le classement final et inattendu du tournoi ! Papy Anand a sa revanche, Karjakin finit second, Aronian loupe complètement (encore!) son tournoi et Topalov doit avoir le moral dans les chaussettes...
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LA SICILIENNE DRAGON
La sicilienne dragon s'obtient après les coups 1.e4 c5 2.Cf3 d6 3.d4 cxd4 4.Cxd4 Cf6 5.Cc3 g6.
C'est une variante extrêmement tranchante de la très populaire défense sicilienne.
Toutefois, son nom ne vient pas de son côté « Bruce Lee » : elle aurait été baptisée dragon en 1901 à Kiev par le maître russe Fédor Dus-Chotimirski, qui s'intéressait beaucoup à l'astronomie et trouvait que la structure de pions d6-e7-f7-g6-h7 avait quelque ressemblance avec la constellation du Dragon. Eh oui, désolé de vous décevoir...
Comment gagner avec la Sicilienne dragon ? Ecoutons Bobby Fischer :
« J'avais gagné des douzaines de parties dans des positions analogues, et j'avais élaboré une science : ouvrir la colonne « h », sacrifice, sacrifice... mat ! »
Quant à Anatoli Karpov, celui-ci avoue :
" La grande variante du Dragon est l'une des plus aiguës et des plus captivantes de la théorie échiquéenne. L'objectif des deux camps est le même : atteindre au plus vite le Roi adverse. Pour cela, il ne reste aux Blancs qu'à attaquer à l'aile-Roi et, aux Noirs, à l'aile-Dame. Les parties jouées avec cette variante sont presque toujours animées et intéressantes et on peut, sans crainte, leur décerner des prix de beauté ! »
Bien que délaissé par les Grands Maîtres (la théorie est très riche et complète), sa popularité auprès des amateurs par sa relative simplicité stratégique et son caractère direct : mater le roi ennemi à tout prix.
L'attaque yougoslave est la variante la plus violente et la plus fréquente de la sicilienne dragon : les 2 camps, après des roques opposés, font une course de vitesse pour mater le Roi adverse en premier.
Deux variantes yougoslaves :
par 9Fc4 : 1.e4 c5 ; 2.Cf3 d6 ; 3.d4 cxd4 ; 4.Cxd4 Cf6 ; 5.Cc3 g6 ; 6.Fe3 Fg7 ; 7.f3 0-0 ; 8.Dd2 Cc6 ; 9.Fc4 Fd7
ou par 9. 0-0-0 : 1.e4 c5 ; 2.Cf3 d6 ; 3.d4 cxd4 ; 4.Cxd4 Cf6 ; 5.Cc3 g6 ; 6.Fe3 Fg7 ; 7.f3 0-0 ; 8.Dd2 Cc6 ; 9.0-0-0 d5
Et si malgré tout vous trouvez que cette attaque est un peu molle, il existe la sicilienne dragon accéléré : 1.e4 c5 2.Cf3 Cc6 3.d4 cxd4 4.Cxd4 g6 où on évite de développer le cavalier en c3.
BON COMBAT PETIT SCARABEE!
(je sais, ce n'est pas Bruce Lee mais Kung Fu...)
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"Les combinaisons dans le jeu d'échecs sont pareilles à des mélodies.
Je crois entendre pour ainsi dire la musique des coups... "
Vladimir Nabokov
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Vera Menchik (1906-1944)
Le premier championnat du monde féminin eut lieu à Londres en 1927, bien qu'il n'en n'eut pas le titre. Menchik l'emporta, puis elle remporta tous les tournois d'avant-guerre, ne laissant aucune chance à ses concurrentes : en sept tournois consécutifs et 83 parties, elle enregistra 78 victoires, 4 nulles et une seule défaite ! Son règne dura 17 ans. Elle a toujours joué sous le drapeau tchécoslovaque sauf en 1927 .
Elle rivalise avec les meilleurs joueurs, n'hésitant pas à participer aux tournois masculins. Elle termine 2e à Ramsgate en 1929 derrière Capablanca, ex æquo avec Rubinstein, et 3e à Maribor en 1934. Le « Club Menchik » réunit les maîtres masculins qui avaient succombé sur l'échiquier, parmi lesquels : Euwe, Reshevsky, Sultan Khan, Colle, Yates et Alexander.
Vera Menchik est tuée pendant la Seconde Guerre mondiale, en même temps que sa mère et sa sœur aînée, au cours d'un bombardement par une bombe V2.
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Une phrase qui donne un espoir à nous autres amateurs quand nous cherchons le coup parfait qui nous sauvera d'une situation périlleuse...
Le difficile c’est ce qui peut être fait tout de suite,
l’impossible, c'est ce qui prend un peu plus de temps
George Santayana
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LA CAPITALE DES ECHECS
Le village allemand de Ströebeck, en Saxe, est considéré depuis le haut moyen âge comme celui des joueurs d'échecs. Selon le Duc de Brunswick, au XVII ème siècle, tous ses habitants y jouaient ... sans pour autant donner le jour au moindre joueur remarquable !.. En 1831, le Champion William Lewis, de passage à Ströebeck, joua contre le Champion Local. On dit que la victoire de l'anglais fut si aisée, et la stupéfaction du village telle, que tous les habitants prirent le deuil. Une telle passion ne pouvait que déteindre sur la vie quotidienne des villageois ... et jusqu'à leurs monnaies. Dès après la première guerre mondiale, Ströebeck réalisa une émission de monnaie. Elle donnait une intéressante vision du conflit de 14/18. Sur l'un des billets, on trouvait le portrait de Bismarck judicieusement qualifié de "Der Weltschachmeister" ("le champion du monde d'échecs"). Sur un autre, c'est le Président Wilson qui réalisait un mat en deux coups avec la mention "Das Narrenmatt" ("le mat des imbéciles"). Un autre encore présentait le Fou Français (Clémenceau) matant l'Empereur Germanique. Il s'agissait d'une émission de monnaie n'ayant, bien entendu, qu'une valeur locale limitée géographiquement au village. Elle a sans doute été créée en 1921 pour pallier la carence de la garantie de l'état (pendant six mois environ). C'est une personnalité locale, M. Malimann, qui en garantissait la valeur.
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