• LA DEFENSE FRANCAISE

     A la différence de la défense sicilienne, la défense française ne demande pas de connaître les variantes d'une manière trop concrète (ces dernières étant rarement des coups forcés), mais que les idées stratégiques (l'appréciation positionnelle) y prennent le pas sur la tactique.

     L'idée principale des noirs dans la défense française est de contester la domination du centre par les blancs en installant un pion en d5, soutenu par le pion e6, et en attaquant le pion d4 par la poussée c7-c5. Les noirs souffrent cependant du désavantage stratégique d'avoir enfermé leur fou des cases blanches en c8 derrière les pions e6 et d5. Face à cette pression, les blancs ont plusieurs options: soit maintenir la tension (par 3.Cc3 ou 3. Cd2), soit pousser le pion e4 en e5 (variante d'avance), soit encore échanger en d5 (variante d'échange). Les Blancs jouissent généralement d'une plus grande liberté d'action que les Noirs dans la défense française

     Pour ne pas vous encombrer de variantes peu jouées, voici les principales pour la défense française :

     La réponse principale est 2 d4 (88%). 2d3 arrive après avec...5% !

     Et la réponse à 2 d4 ? Eh bien 2...d5 à pratiquement 100% !

     Donc voyons la suite...

      

    3 Cc3 pour 50%

     Voyons la suite de cette principale variante

     3...Fb4 (46%) (VARIANTE WINAWER)

     

      Les Blancs possèdent un cavalier en c3 cloué et n'ont plus la possibilité de pousser leur pion en c3 afin de stabiliser le cas de leur pion d4. Néanmoins, cette variante est très intéressante puisque les variantes sont nombreuses et souvent tranchantes.

     Il existe une grande ligne :

     4.e5 Ce coup crée une formation de pions blancs qui avec ses homologues noirs ferment le jeu. Néanmoins, dans cette variante l'impossibilité de la poussée du pion c est criante et il doit y être remédié grâce à d'autres points. En effet, le départ du fou f8 cause l'affaiblissement de la case g7, cela permet dans la plupart des variantes à la dame blanche de se placer en g4 afin de contrecarrer les menaces noires à l'aile dame. Après la continuation 4... c5, les Noirs profitent logiquement de l'affaiblissement du pion d4 en l'attaquant de manière directe. Les Blancs répondent dans la majorité des cas par la poussée du pion en a3 5.a3, la pression est très forte et des mesures radicales doivent être prises d'où ce coup de pion. Après les suites forcées 5... Fxc3 6. bxc3, les Noirs ont désormais deux grandes possibilités soit profiter de la structure blanche à l'aile dame très faible par le direct 6... Dc7, soit développer tout d'abord leur aile roi par 6... Ce7 puis profiter plus tard de l'affaiblissement de l'aile dame blanche. Dans les deux cas, les Blancs répondent par 7.Dg4 afin d'attaquer la faiblesse en g7. Cette bataille aile-dame et aile-roi est très tranchante et les deux camps doivent se préparer à un duel intense. Sur 4.e5, les Noirs jouent c5 pour miner la chaine de pions. Les Blancs doivent alors chasser le fou noir qui devient très gênant. Ils jouent donc a3. Les Noirs échangent leur fou en c3 pour créer des pions doublés. Ils peuvent aussi tenter Fa5 et les blancs sacrifient leur pion en jouant b4 pour se débarrasser du clouage et pour ouvrir la colonne b.

     

    D'autres lignes sont jouables :

     4.Cge2 qui laisse le pion e4

     4. exd5

     4. Fd3.

     

     3...Cf6 (41%) (VARIANTE CLASSIQUE)

     

     Elle s'obtient après les coups 1.e4 e6 2.d4 d5 3.Cc3 Cf6

     Les blancs poursuivent alors par Fg5 ou par e5.

     Après 4.Fg5, si les Noirs jouent 4...Fb4, on a la variante MacCutcheon. Après 4. ...Fe7 5.e5 Cd7 les blancs peuvent jouer l'attaque Alekhine-Chatard par 6.h4

     

     

    3...dxe4 (9%) (VARIANTE RUBINSTEIN) 

     Cette variante a la réputation d'être solide mais passive, et est parfois utilisée en vue d'obtenir la partie nulle.

     

     

    3 Cd2 pour 31% (VARIANTE TARRASCH)

     

     Elle évite les complications de la variante Winawer.

     Sur cette variante, les Noirs ont quatre possibilités :

     3...c5

     3...Cf6

     3...dxe4

     3...Fe7

      

    Sur 3...c5, le coup naturel 4.c3, qui défend le centre, est fautif : il pourrait suivre 4...cxd4 5.cxd4 Cc6 et les Noirs ont de la pression sur le pion d4 et la possibilité d'isoler à un moment opportun le pion d par un échange en e4. En revanche, les Blancs peuvent soit défendre leur centre par Cgf3, soit chercher à isoler potentiellement le pion d des Noirs par exd5. Une variante typique est 1.e4 e6 2.d4 d5 3.Cd2 c5 4.exd5 exd5 5.Cgf3 Cc6 6.Fb5 Fd6 7.dxc5 Fxc5 8.o-o Cge7 9.Cb3 Fd6

     Sur 3...Cf6, les Blancs doivent chasser le cavalier noir pour prendre de l'espace ; ils jouent donc e5. Les Noirs rentrent donc leur cavalier en d7. Et les Blancs poursuivent par Fd3 qui permet de placer le fou sur une bonne diagonale (orienté dans le même sens que la chaîne de pions). Les Noirs vont faire monter la pression sur le pion d4 en jouant c5, Cc6 et Db6 ; les Blancs vont contrer ce plan par c3, Ce2 et Cf3.

     3 e5 pour 10%

     

     

    3 exd5 pour 6% (VARIANTE D'ÉCHANGE) 

     Elle s'obtient après les coups 1.e4 e6 2.d4 d5 3.exd5 exd5. Cette variante est peu jouée car elle est réputée peu avantageuse pour les blancs.

     

     

     


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