•  MON PERE CE Z...

     

     

    Gata Kamsky est un GMI né en 1974 en Sibérie. Il gagna le championnat d'URSS des moins de vingt ans deux fois avant ses quinze ans. En 1989, il émigra aux États-Unis avec son père Rustäm, un ancien boxeur, décrit comme paranoïaque et violent...

    En 1994, Kamsky affrontait Nigel Short, numéro un anglais lors du célèbre tournoi de Linares.

    Kamsky s'imposa avec une facilité déconcertante, réalisant un impressionnant 5,5 points à 1,5. 

    Toutefois ce match fut marqué par la perte de contrôle du père de Gata Kamsky. Lors de la quatrième partie, Nigel Short offrit un verre d'eau à son adversaire, soudain victime d'une quinte de toux. Or, il se trouve que la 4e partie fut l'unique victoire de l'Anglais dans le match. Gata Kamsky prétendit qu'il avait été déconcentré par l'intervention de son adversaire. Ce même soir, lors du dîner, Rustam Kamsky, déchaîné, et disposé à en venir aux mains, hurla à l'adresse de Short que s'il parlait à nouveau à son fils lors du match, il le tuerait! Short porta plainte, ce qui plongea la police espagnole, quelque peu dépassée par les événements, dans une situation très délicate. L'un des responsables du maintien de l'ordre à Linares signala tout de même que, match d'échecs ou pas, menacer quelqu'un de mort pour un verre d'eau offert à un mauvais moment était quelque peu excessif!.

    Mais Rustam ne s'arrêta pas là...

    L'année suivante, dans le cadre de la demi-finale du championnat du monde FIDE, Gata fut opposé au redoutable et expérimenté grand-maître russe Valéry Salov (trente ans et classé 3e joueur du monde) et se qualifia facilement 5,5 points à 1,5 point.

    L'autre demi-finale voyait s'affronter Karpov et Guelfand. L'action se déroulait dans un petit village indien à Sanghi Nagar.

    Cette fois, Rustam cassa la figure de l'un des entraîneurs de son fils, Alexander Shabalov. Le motif semble être une trahison caractérisée. Le malheureux Shabalov revenait de la villa de Guelfand où il était allé récupérer des cassettes musicales qu'il avait prêtées à l'un des entraîneurs de ce dernier. La trahison est difficile à admettre, car Guelfand disputait un match contre Karpov et non son fils ! Le lendemain, Shabalov, la lèvre ouverte quittait Sanghi Nagar et l'Inde par le premier avion. Interrogé par la presse et pour se défendre, le bouillant papa déclarait: «C'était une discussion entre hommes.».

     


    votre commentaire
  •  

    Il arrive, parfois, que l'on doute des règles d'échecs élémentaires et que nos étourderies fassent commettent quelques gaffes au niveau du règlement...

     

    Victor Kortchnoï aurait oublié une des règles du roque lors du championnat du monde de 1975. Il aurait appelé l'arbitre pour être sûr de pouvoir roquer même si sa tour passait sur une case contrôlé par le fou adverse (réponse : oui!).
    Quand je me vois, je me désole, quand je me compare, je me console...

     


    votre commentaire
  • SAURON -BILBO 8-0...

    ZURICH CHESS CHALLENGE: UN GRAND NUMERO DE CARLSEN !

    On se souviendra du tweet d'Hikaru Nakamura du 19 novembre 2013, où l'Américain déclarait : « Je commence à réaliser que je suis la seule personne qui sera en mesure d'arrêter "Sauron" dans le contexte de l'histoire des échecs. » Cependant, hier, Dirk Jan ten Geuzendam, le rédacteur en chef du magazine New In Chess, rappelait sur www.nrk.no : « Je ne sais pas si on peut appeler Carlsen un rival quand on est mené par 7 victoires à 0 ! » D'un autre côté, Magnus n'a vaincu Hikaru qu'une seule fois avec les pièces noires en classique. « Il devrait peut-être y avoir un bouton sur son compte Twitter qui lui demande de réfléchir avant de poster quoi que ce soit. » a ajouté Dirk Jan ten Geuzendam en riant.

    Aujourd'hui, la course des attaques sur roques opposés d'une défense Nimzo-Indienne a tourné à l'avantage du joueur américain. Dès le 25ème coup l'évaluation des modules d'analyses est sans appel : les Noirs sont perdus ! Alors que Boris Gelfand, qui regardait la position, disait : « J'aime bien les Noirs ! », Levon Aronian ajoutait pince-sans-rire : « C'est un joueur de Najdorf, il n'a pas peur du mat. » Et puis, un miracle s'est produit ! Alors que Houdini affiche un terrible +6.00 en faveur de Nakamura, et que presque tous les coups gagnent, Hikaru joue 37.d6?? et la victoire s'envole ! Et ce n'est pas tout. Une seconde erreur d'Hikaru, 40.Dh5? et la situation se retourne ! 40...Td3! et « Amadeus Carlsen » est gagnant ! (EUROPE ECHECS)

     

     


    votre commentaire
  •  LA MEMOIRE DE BOBBY...

    En 1963, Fischer remporte le New York State Open Championship à Poughkeepsie. « Au cours de la dernière ronde, j'ai joué, écrit Frank Brady, une finale compliquée contre Frank S. Meyer, qui devint plus tard le rédacteur en chef du National Review. Fischer, sur le chemin des toilettes, s'arrête brièvement à ma table — pour peut-être cinq secondes — puis s'en va. Quelques mois plus tard, il me rend visite à mon bureau, alors situé au Marshall Chess Club.

    Au fait, comment ta partie s'est terminée ? me demande-t-il.
    J'ai gagné, mais avec difficulté !
    As-tu joué Db5 ?

    Je ne pouvais pas me rappeler ce que j'avais joué. Il a immédiatement mis en place la position exacte pour m'aider à me souvenir et ensuite m’a montré la variante que j'aurais dû jouer pour obtenir la victoire de façon beaucoup plus économique. Non seulement, il se souvenait de la position, mais aussi de l'analyse rapide qu'il avait effectuée au pied levé quelques mois plus tôt. »

     


    votre commentaire
  • MORPHY-SATAN 1/2 -  1/2...

     

    Peut-être connaissez-vous ce tableau Die Schachspieler (1831) de Friedrich Moritz Retzsch (1779 - 1857),  peintre et dessinateur allemand, illustrant le thème familier d'une partie d'Échecs avec le Diable.

     

     

     

    Il fut le point de départ d'une anecdote concernant le génial Paul Morphy. Paul se trouvait à Richmond, en tant qu'officier d'État major du général Beauregard en 1861 en pleine guerre de Sécession. Le conflit emplissait les esprits, mais il faut sans doute plus qu'une guerre pour chasser les Échecs de la pensée d'un joueur et l'arrivée de Morphy fit sensation dans la ville. Un dîner est organisé en son honneur. L'attention de Paul est attirée par une reproduction du tableau qui trône en bonne place dans le salon de son hôte. Il représente un jeune homme jouant son âme dans une partie contre le Diable. Les pièces de Méphisto représentent les vices, les pièces blanches, bien évidemment, les vertus. Hélas ! il n'en reste plus guère au malheureux jeune homme et le Diable jubile, se régalant, par avance de l'âme du pauvre garçon désespéré.

    À la fin du souper, Morphy s'approche du tableau, l'étudie intensément, puis se tournant vers son hôte dit modestement :

    Je crois que je peux prendre le côté blanc et gagner !
    Mais c'est impossible ! lui fut-il rétorqué, Même vous, M. Morphy, vous ne pouvez sauvez la partie.
    Si, je crois que je le peux, répond-il tranquillement. Apportez un échiquier et essayons !

    Un échiquier est apporté, les pièces placées, la société s'agglutine autour, profondément intéressée par le résultat. À la surprise de tous, la victoire est arrachée au diable et le jeune homme sauvé ! Pensant qu'une erreur a été commise, chaque gentleman présent s'essaie à la position diabolique, mais Paul Morphy trouve pour chacun d'eux le coup gagnant.

    La position pourrait être reconstituée ainsi :

    La position est selon les logiciels très légèrement à l'avantage des Noirs, mais rien de décisif à l'échelle humaine.

    Preuve, s'il en fallait, qu'il n'est pas simple de lutter contre le Diable et que, même Morphy, y perdit son âme. C'est d'autant plus vrais, qu'a cette époque, à son retour d'Europe, la sienne  battait la campagne pendant que le génie déambulait sous sa véranda en déclamant :  « il plantera la bannière de Castille sur les murs de Madrid au cri de ville gagnée, et le petit  Roi s’en ira tout penaud. »

    « Voilà une jolie anecdote, écrit A. Galbreath, et je ne voudrais pas enlever la moindre feuille à la couronne de gloire de Morphy, mais la vérité historique doit être préservée. Morphy ne fut jamais un officier du Général Beauregard, ni d'ailleurs incorporé dans l'armée confédérée. Dans cette période mentionnée, Morphy commençait à souffrir de cette maladie qui finalement allait le détruire et l'une de ses remarquables particularités était son aversion pour les Échecs. Il ne pouvait pas supporter d'y jouer ou d'en parler, à l'exception de quelques personnes intimes. »

    Une nouvelle fois une anecdote enjolivée par le temps et relevant plus de la légende que de la vérité historique.


    votre commentaire
  • "Les livres d’échecs doivent être utilisés comme des lunettes pour nous aider à voir, bien que certains joueurs les utilisent comme s’ils conféraient la vue."

    José Raul Capablanca

    votre commentaire
  • MAGNUS "MOZART" CARLSEN A DIT...

     

    « Pour devenir l'un des meilleurs il ne suffit pas d'aller au club d'échecs quelques fois par semaine et jouer un tournoi de temps en temps, comme vous le feriez dans d'autres sports. Vous ne devez pas simplement pratiquer, vous devez, dans un sens, vivre le jeu d'échecs tout le temps. »
    « Je trouve que jouer contre des ordinateurs est très déprimant. Je n'aime pas perdre. Et je pense aussi que ce n'est pas tellement utile pour jouer contre des humains. Il ne vous aide pas trop à vous préparer à jouer des humains, qui sont mes principaux adversaires. »
    Je pense que vous avez certainement plus à apprendre de vos défaites, même si vous êtes quelqu'un comme moi qui n'aime pas suivre le vieux style soviétique d'analyser soigneusement ses défaites. Je pense qu'avec le temps vous apprenez d'elles de toute façon. »
    « Je pense que vous ne devez pas jouer seulement des blitz, mais jouer quelques blitz est certainement très utile, surtout lorsque vous êtes en développement comme le sont les jeunes joueurs d'échecs. Pour moi, ça a été très utile pour développer mon instinct, mon œil tactique, et ma formation tout simplement. »

     

     


    votre commentaire
  •  

    On raconte cette anecdote sur le tout puissant Capablanca. Il jouait un jour contre un très bon joueur de New York. Oubliant momentanément qu'il était invincible, Capablanca perdit. Compte tenu de ce résultat inattendu, les spectateurs furent stupéfaits. Comment un champion du monde pouvait-il perdre contre un joueur bien en dessous de lui ?

     - Combien de variantes pouvez-vous calculer ? demanda un passionné au champion.

     - Au moins dix, déclare Capa.

     - Et combien de coups pouvez-vous imaginer ? demanda-t-on au vainqueur de cette rencontre particulière. Et il répondit :

     - Un seul.

     Grande confusion parmi l'assistance : comment un joueur qui envisage seulement un coup d'avance peut vaincre un autre qui en prévoit dix ?

     Le vainqueur répondit :

     - Je n'envisage qu'un seul coup, mais c'est toujours le meilleur !

     


    votre commentaire
  • RESTONS DE MARBRE...

    Abraham Baratz, joueur d'échecs et sculpteur d'origine roumaine installé en France en 1924, celui la même qui sculpta le monument funéraire d'Alekhine (champion du monde) , rend visite, peu avant la seconde guerre, au Maître Koltanovski et lui demanda s'il voulait poser pour faire son buste. Koltanovski, flatté, accepta.
    Quelque temps plus tard, ils se rencontrent et Koltanovski demande des nouvelles de son buste. "Je l'ai déjà vendu", annonce Baratz satisfait. Très flatté à nouveau et intrigué, le Maître questionna :
    - Mais qui peut bien s'intéresser à moi ?
    - Personne, répond Baratz malicieusement, mais je vous ai fait passer pour Alekhine !

     


    votre commentaire
  • QUAND TU VEUX !

     

    David Bronstein était réputé pour le temps qu'il consacrait à réaliser son premier coup (son record fut de quarante minutes !) et trop souvent, les journalistes lui demandaient la raison d'un tel délai. Bronstein, lassé de leur sempiternelle question, répondit un jour :
    - Je pense à comment je vais jouer demain !


    L'explication de ce comportement nous est donnée par Yuri Averbach (champion d'URSS en 1954): Bronstein avait beaucoup de mal à contrôler sa nervosité au moment de choisir un plan pour commencer le jeu. La pendule se mettait à courir et David restait pétrifié, cherchant à se tranquilliser et à se concentrer sur la partie.

     


    votre commentaire
  • LES ECHECS LUI ONT SAUVE LA VIE !!!

    Ossip Bernstein (1882-1962) était un grand maître international d’échecs russe puis français.

    Après la Révolution d'Octobre et la Guerre civile russe, il fut arrêté à Odessa par la Tchéka (police secrète) et devait être fusillé parce qu'il était conseiller des banquiers. Face au peloton d'exécution, un officier supérieur demanda à voir la liste des condamnés. En voyant le nom d'Ossip Bernstein, il lui demanda s'il était le fameux joueur d'échecs. Pas satisfait de la réponse affirmative de Bernstein, il l'obligea à jouer une partie d'échecs contre lui. Si Bernstein perdait ou faisait partie nulle, il serait fusillé. Bernstein gagna en peu de coups et fut libéré. Il s'enfuit à bord d'un bateau anglais et s'établit à Paris.


    votre commentaire
  • "A good sacrifice is one that is not necessarily sound but leaves your opponent dazed and confused"...

    "un bon sacrifice est celui qui, sans être nécessairement correct, laisse l'adversaire dans la confusion et l'étonnement"

     

    Rudolf Spielmann (1883-1942)

    Il était à la fois surnommé « le maître de l'attaque » et « le dernier chevalier du gambit du roi ». Son jeu était régulièrement ponctué de sacrifices et de thèmes nouveaux qui imposaient à son adversaire de jouer pour le gain.

     


    votre commentaire
  • « Good positions don't win games, good moves do »

    Gerald Abrahams (1907-1980)

     


    votre commentaire
  • HIPS !

    La tendance à boire du whisky pendant la partie conduisit un jour Joseph Henry Blackburne (1841-1924) à vider le verre de son adversaire. Peu après, l'adversaire abandonna, l'amenant à railler : « Mon adversaire a laissé un verre de whisky en prise, et je l'ai pris en passant ». Blackburne soutenait que boire du whisky lui éclaircissait l'esprit et améliorait son jeu, il tentait de prouver cette théorie aussi souvent que possible.

    Blackburne est une icône du jeu d'échecs romantique en raison de son style de jeu extrêmement ouvert et hautement tactique. Sa grande barbe noire et son style à la fois offensif et agressif lui firent gagner le surnom de der Schwarze Tod (« La Mort Noire », en référence à la peste noire) après sa performance au cours du tournoi de Vienne de 1873. En 1881, selon un calcul rétroactif de classement (chessmetrics.com), il était le second plus haut classé au monde.

     


    votre commentaire
  •  

    LE PALAMEDE

      Couverture

     Le Palamède est un magazine d'échecs publié de 1836 à 1847.

     Palamède est l'un des princes grecs qui prirent part à la guerre de Troie, descendant des rois Bélos et Danaos. Il serait l'inventeur mythique du jeu d'échecs, de l’arithmétique, des jeux de dés et des signaux de feu servant à transmettre un message.

    En 1836, des passionnés du Café de la Régence, place du Théâtre-Français (actuellement place André-Malraux) à Paris, réunis autour de Charles de la Bourdonnais, décident de créer un magazine où vont être retranscrites, sur le papier, les beautés qu'ils voient sur l'échiquier. Le Français, reconnu comme le meilleur joueur du monde depuis sa victoire contre le Londonien Alexander McDonnell en 1834, a l'intuition du formidable essor que va connaître le jeu. En effet, quinze ans plus tard, le premier tournoi international a lieu à Londres, puis c'est la généralisation du contrôle du temps de réflexion avec les premières pendules d'échecs, enfin, en 1886, a lieu le premier championnat du monde entre Wilhelm Steinitz et Johannes Hermann Zukertort.

     La mort prématurée de La Bourdonnais, en 1840, interrompt durant deux ans la parution du Palamède, avant qu'il soit relancé par Pierre Saint-Amant, son successeur dans la suprématie au Café de la Régence. Le magazine vivra encore cinq ans, approchant les 300 abonnés, avant de s'éteindre en 1847.

     


    votre commentaire
  • VOILA CE QUI ARRIVE QUAND L'ON APPREND A SES ENFANTS A JOUER AUX ECHECS !

    01.Purdy_.jpg

    Cecyl  Purdy, le joueur australien, quatre fois champion de son pays et aussi champion du monde par correspondance, remettait en jeu sa couronne pour la cinquième fois. S'il gagne la dernière ronde , ce sera chose faite.

    Le hasard des appariements fait que son dernier adversaire n'est autre que John Spencer Purdy, son propre fils. Tout le monde imagine que le jeune s'effacera filialement devant le père, le laissant gagner. Mais après quelques coups, les spectateurs se rendent compte qu'il n'en est pas ainsi. La lutte père fils est sans merci et après un dur combat, le fils terrasse le père. À recevoir le coup de grâce, Cecyl quitte la table, le front perlant de sueur et dit :
    - Voilà ce qui arrive quand l'on apprend à ses enfants à jouer aux Échecs !

     


    votre commentaire
  •  

    PIECE POSEE, PIECE JOUEE... OU PRESQUE!

    À Linares en 1994, Judith Polgar, 17 ans, participe pour la première fois à ce prestigieux tournoi pour y affronter les joueurs les plus forts du monde. Après quatre rondes, elle obtient déjà 4 points, excellent résultat puisqu'elle à un des plus faibles elos du tournoi (tout de même 2630 !). À la cinquième ronde, elle rencontre Garry Kasparov avec les Blancs.

    kaspa.png

     

    Au 36e coup, Kasparov lâche son Cavalier sur c5, mais s'apercevant aussitôt que 27. Fc6 gagne la Tour, il reprend son Cavalier, le redépose en d7, puis quelques secondes plus tard le jouera en f8 ! À l'exception de Judith, personne ne fut témoin de la tricherie. Judith étonnée cherche des yeux l'arbitre, mais n'ose, de ses petits dix-sept ans, se plaindre. " Je jouais contre le champion du monde, expliqua-t-elle plus tard, et je ne voulais pas causer des désagréments lors de ma première invitation à un événement aussi important. J'avais aussi peur que si ma plainte était rejetée, je sois pénalisée à la pendule alors que nous étions déjà en Zeitnot. "

     

    Elle ne savait pas, alors, que l'indélicatesse de Garry Kasparov avait été immortalisée par la télévision espagnole. La vidéo montra que Garry avait lâché son Cavalier pendant un quart de seconde ! Le directeur du tournoi fut critiqué pour ne pas avoir donné le gain à la jeune Judith, quand la preuve lui fut montrée. Judith, plus tard, au bar de l'hôtel, aurait demandé à Kasparov : " Comment as-tu pu me faire ça ? "

     

    Kasparov déclara aux journalistes que sa conscience était claire, n'ayant pas eu conscience de lâcher sa pièce ?! Judith quelque peu déprimée par cette attitude ne put gagner qu'un demi-point durant les six rondes suivantes.

     

    James Eade commenta : " Si même les champions du monde enfreignent les règles, que peut-on espérer du reste d'entre nous ? " Eh bien, justement, ne pas jouer comme des Champions du Monde : jouer mal, mais honnêtement !

     


    votre commentaire
  • L'ECOLE HYPERMODERNE

    Richard Reti, l'apôtre de cette révolution

     

    L'école hypermoderne, aussi nommée école néoromantique, est un courant de pensée qui a considérablement modifié la théorie et la pratique du jeu d'échecs au début du XXe siècle. Ce courant est considéré comme un prolongement de l'école classique.

    Là où les classiques considéraient l'occupation du centre comme une nécessité, les « hypermodernes » prônaient un contrôle à distance de ce dernier (par la mise en fianchetto des fous, par une attaque du centre adverse par les pions de flancs, mais aussi la surprotection, la prophylaxie, le louvoiement...).

    C'est le prolifique Xavier Tartacover qui fut à l'origine de ce terme. En effet, Xavier Tartacover a publié en 1924 le livre Die Hypermoderne Schachpartie (La Partie d'échecs hypermoderne) et c'est sous le terme d'« hypermoderne » qu'il qualifiait le style de jeu des joueurs tel que Alexandre Alekhine, Efim Bogoljubov et Gyula Breyer.

    L'apport des hypermodernes a révolutionné la théorie des ouvertures : de nombreuses ouvertures peuvent être considérées comme hypermodernes. Il s'agit pour l'essentiel de toutes les ouvertures qui se refusent à occuper prématurément le centre mais préfèrent le contrôler par des pions ou des pièces, quitte à pousser l'adversaire à occuper le centre par des pions pour mieux les attaquer par la suite. En voici une liste non exhaustive pour les deux camps.

    Pour les blancs

    le début Réti

    la partie anglaise

    le début Larsen

     

    Pour les noirs

    la défense Alekhine

    la défense est-indienne

    la défense ouest-indienne

    la défense nimzo-indienne

    la défense Grünfeld

    la défense Moderne

     

    Les deux plus grands penseurs de ce courant sont Richard Réti et Aaron Nimzowitsch qui dans leurs ouvrages respectifs ont décrit et vulgarisé la pensée hypermoderne.

     


    votre commentaire
  •  

    "On n'a jamais que l'âge auquel on a commence à jouer aux échecs car après on cesse de vieillir."

    Capablanca à droite (mais il a grandit quand même) 


    votre commentaire
  •  

    ET VOICI LE TOP 10 MONDIAL AU 1ER JANVIER 2014

     1  Carlsen,Magnus (NOR) 2872 pts Elo, tout nouveau champion du monde

      2  Aronian,Levon (ARM) 2812, peut-être l'éternel second

      3  Nakamura,Hikaru (USA) 2789, un américain devant les Russes...

      4  Kramnik,Vladimir (RUS) 2787, ancien champion du monde

      5  Topalov,Veselin (BUL) 2785, ancien champion du monde

      6  Caruana,Fabiano (ITA) 2782... peut être le futur adversaire de Carlsen

      7  Grischuk,Alexander (RUS) 2777, l'élégant

      8  Gelfand,Boris (ISR) 2777... papy fait de la résistance

      9  Anand,Viswanathan (IND) 2773, précédent champion du monde

      10  Karjakin,Sergey (RUS) 2759... le grand espoir russe

    .... et pour bien se représenter la domination de Magnus, voici un graphique des points Elo :

     

     

     


    votre commentaire
  •  

    "La vie et les Echecs sont tous les deux une lutte constante. "

     


    Emanuel Lasker, second champion du monde

     

     


    votre commentaire
  •  

    Conseil avant les tournois du week-end (pour ceux qui aiment y participer)

    Après avoir gagné du matériel, modérez vos ardeurs. Pensez plutôt à tout protéger, à renforcer vos points faibles, à coordonner à nouveau vos pièces. Ensuite seulement, vous déclencherez l'assaut final.

    Oncle Ernest

     



     


    votre commentaire
  •  

    J'ai toujours senti une vague pitié pour l'homme qui ne connaît rien aux échecs, tout comme j'en aurais pour un homme ignorant de l'amour. Les Echecs, comme la musique ou comme l'amour, ont le pouvoir de rendre heureux.

    Siegbert Tarrasch.


    votre commentaire
  •  

    On a dit que l'homme se distingue de l'animal par le fait qu'il achète plus de livres qu'il ne peut en lire. Je voudrais suggérer qu'inclure à la liste des livres quelques livres d'échecs rendrait la distinction manifeste.

    Edward Lasker , MI  

     


    votre commentaire
  •  

    « Il vaut toujours mieux jouer un plan faux de façon logique que de n'avoir pas de plan du tout. »

     

    disait le grand sage Viktor Kortchnoï

    Et c'est d'autant plus vrai pour les débutants et amateurs car s'appliquer à avoir un plan d'attaque (et souvent plusieurs consécutifs car l'adversaire veut vous faire déjouer) vous fera progresser rapidement! 

     


    votre commentaire
  •  

    « Celui qui prend des risques perd parfois, celui qui n’'en prend pas perd toujours. »

     

    X. Tartakover

    Né Russe, et naturalisé français, Xavier Tartakover était un maître d'échecs, qui se spécialisa dans l'enseignement.  Son style de jeu reflète parfaitement son esprit virevoltant, imaginatif, mais fragile.

    Les coups excentriques de Tartacover, s'ils déconcertèrent de nombreux grands maîtres de premier plan, arrivaient hélas souvent à déconcerter surtout... son auteur.

     


    votre commentaire
  • Les échecs, qu'est-ce que c'est ?

    « C'est une pensée qui ne mène à rien, une mathématique qui n'établit rien, un art qui ne laisse pas d'œuvre, une architecture sans matière, ce jeu unique qui appartient à tous les peuples et à tous les temps, et dont personne ne sait quel dieu en fit don à la terre pour tuer l'ennui, pour aiguiser l'esprit et stimuler l'âme. »

    Stefan Zweig

    Ce texte est tiré de "Le joueur d'échecs".  Un ouvrage que je vous recommande de lire.

     


    votre commentaire
  • LE SAVIEZ-VOUS?

    Au Championnat du Monde 1927 (Alékhine - Capablanca 18,5 - 15,5), le Gambit Dame Refusé (partie fermée  que l'on verra dans une prochaine leçon)  fut joué dans 32 des 34 parties. Le match se déroula à huis clos à Buenos-Aires. Ni spectateurs, ni photographes. Alékhine gagna le match (+6/-3/25 nulles). Avant ce match, Alékhine n'avait jamais gagné contre Capablanca, et après... eh bien Alékhine refusa la revanche à Capablanca !

      

     

     


    votre commentaire
  •  

    UNE DERNIERE AVANT LES VACANCES

     

    En 1939 le Maître américain Weaver Adans écrivit un livre intitulé "Les Blancs jouent et gagnent". Après sa publication, Adams disputa un Tournoi à Dallas : Il perdit toutes ses parties avec les Blancs et gagna toutes ses parties avec les Noirs !

    Weaver Adams (1901-1963) , un blanc habillé en noir, certainement daltonien... 

    BONNES FETES A TOUS ET TOUTES !


    votre commentaire
  • UN COURT METRAGE PIXAR ... DEFENSE SCANDINAVE POUR LES OUVERTUEUX...


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique