• Le Turc mécanique

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le Turc mécanique est un prétendu automate doté de la faculté de jouer aux échecs. Construit et dévoilé pour la première fois en 1770 par Johann Wolfgang von Kempelen, le mécanisme semble être en mesure de jouer contre un adversaire humain.

    Extérieurement, il avait l’apparence d'un mannequin habillé d’une cape et d’un turban assis derrière un meuble d’érable. Le meuble possédait des portes pouvant s’ouvrir pour révéler une mécanique et des engrenages internes qui s'animaient lors de l'activation de l'automate.

    En réalité, le mécanisme n'était qu'une illusion permettant de masquer la profondeur réelle du meuble. Celui-ci possédait un autre compartiment secret dans lequel un vrai joueur pouvait se glisser, et manipuler le mannequin sans être vu de quiconque. L'automate était alors capable de jouer une vraie partie d'échecs contre un adversaire humain.

    Les rumeurs sur le Turc mécanique se répandent et il suscite l'intérêt à travers l'Europe entière.

     Le Turc mécanique commence sa tournée en 1783 en France. L'automate est installé au Café de la Régence et joue contre les meilleurs joueurs d'échecs, ce qui se termine souvent par la défaite du Turc, jusqu'à ce qu'une partie soit convenue face au meilleur joueur du monde, François-André Danican Philidor à l'Académie des Sciences. Philidor également gagne la partie.

     Après Paris, Kempelen expose le Turc mécanique à Londres où il fait payer cinq shillings pour le voir. Le Turc mécanique quitte Londres au bout d'un an et part pour Leipzig, en s'arrêtant au passage dans plusieurs grandes villes européennes puis le Turc mécanique reste en semi-abandon au palais de Schönbrunn pendant une vingtaine d'années.

     A la mort de Kempelen, le Turc est vendu à Johann Maelzel, un amateur de machines et de mécaniques.

     Maelzel en apprend les secrets et le restaure pour le remettre en bon état de marche. Il a pour objectif de rendre encore plus difficile d'expliquer les secrets du fonctionnement du Turc. L'automate (contrôlé à l'époque par le joueur d'échecs Johann Baptist Allgaier) fait de nouvelles apparitions, en particulier dans une partie contre Napoléon Bonaparte.

     En 1819, Maelzel refait jouer le Turc mécanique au Royaume-Uni. Le Turc (contrôlé par le joueur d'échecs français Jacques François Mouret) remporte quarante-cinq victoires pour seulement trois défaites et deux nuls.

     Les apparitions du Turc mécanique rapportant de l'argent à Maelzel, celui-ci décide de l'emmener avec ses autres machines aux États-Unis. En 1826, il commence une exposition à New York qui gagne lentement en popularité, donnant lieu à une abondante couverture de presse, mais aussi à des menaces anonymes de révéler le secret de l'automate. Maelzel doit alors trouver un bon opérateur pour la machine. Il rappelle un ancien complice, William Schlumberger, d'Elsass en Europe et lui demande de venir en Amérique. Maelzel lui fournit l'argent nécessaire à son voyage.

     Après l'arrivée de Schlumberger, le Turc mécanique aux États-Unis, en Europe, à Cuba, mais Schlumberger meurt sur place de la fièvre jaune, laissant le Turc sans opérateur. Abattu, Maelzel rentre en Europe en bateau, mais meurt pendant la traversée en 1838.

     Le Turc mécanique est récupérés par un ami de Maelzel, l'homme d'affaires John Ohl. Celui-ci veut vendre le Turc aux enchères, mais les prix étant trop bas, il le rachète lui-même pour 400 dollars. Plus tard, le docteur John Kearsley Mitchell, médecin d'Edgar Allan Poe et admirateur du Turc mécanique, le rachète à Ohl. Il forme alors un club pour restaurer l'automate et l'exposer à nouveau au public. La restauration se termine en 1840.

     Mitchell et son club finissent par faire don de la machine au Peale Museum créé par Charles Willson Peale. Le Turc mécanique continue d'y donner occasionnellement des représentations, mais il est petit à petit relégué au fin fond du musée et oublié. Le 5 juillet 1854, un incendie éclate au Théâtre national de Philadelphie et atteint le musée Peale, détruisant une partie de ses collections dont le Turc mécanique.

     Après sa destruction accidentelle, Silas Mitchell, fils du dernier propriétaire du Turc, John Kearsley Mitchell, écrit qu' « aucun secret n'a été aussi bien caché que celui du Turc. Deviné en partie de nombreuses fois, mais aucune des nombreuses explications (...) n'a jamais résolu cette amusante devinette ». Comme l'automate a déjà été détruit dans l'incendie du musée Peale lors de la publication de ces articles, Silas Mitchell estime qu'il n'y a « plus de raisons de cacher aux amateurs d'échecs la solution de cette ancienne énigme ».

     source wikipedia


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