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    LE ROI BLANC N'A PAS ROQUE, LE ROI EST EN DANGER !

    (cf  we will roque you!)

    Mat en 3 coups !

     

     

    Réponse (et on ne triche pas avant d'avoir cherché!) :

    1 ...De1+

    2 Fe2 Ff4+

    3 Rf3 Cd4 mat

     


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  •  QUI VEUT UNE FOURCHETTE?

     

    Une fourchette ? Le truc qui sert à manger ? Ben oui, et même aux échecs !

     La fourchette est une manoeuvre tactique dans laquelle une pièce attaque plusieurs pièces ennemies en même temps. Cette manoeuvre conduit donc souvent à un avantage matériel pour le joueur qui l'exécute.

     Souvent en mode débutant ou amateur, la fourchette est exécutée par un cavalier, tout simplement car les mouvements de cette pièce étant hiératiques (2+1 disait mon oncle Ernest), le cerveau humain doit exécuter un calcul pour déterminer ses prochaines positions (lignes droites et diagonales étant intuitives, même pour nos petites têtes).

     Les pions sont également souvent utilisés pour prendre en fourchette des pièces adverses: en avançant, un pion peut attaquer deux pièces en diagonale, vers la gauche et vers la droite.

     Plus rare, une dame peut aussi faire une fourchette entre deux pièces adverses, mais il ne peut y avoir de gain matériel que si aucune des deux pièces n'est défendue, ou si une des pièces n'est pas défendue et l'autre est le roi adverse. La dame a le plus souvent plus de valeur que les pièces qu'elle attaque et il n'y a donc normalement aucun intérêt à l'échanger contre l'une de celles-ci.

     Le terme de « fourchette royale » est quelquefois utilisé pour désigner la situation où le roi et la dame sont pris en fourchette et c'est bien la plus mauvaise fourchette possible car il s'ensuit obligatoirement la perte de la dame.

     La triple fourchette est l'attaque en simultanée de trois pièces (roi, dame et tour étant le must)

     

     Allez, mieux qu'un long discours, un exemple :

    Cb6 "fourchettise" Ta8 et Rd7. Le roi devant bouger, la tour est prise le coup suivant! cqfd 

     En trouvant une fourchette lors de vos prochaines parties, vous couperez sans doute l'appétit de vos adversaires ! 

     

     

     

     


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  • PARTIE IMMORTELLE : LA SOLUTION !

     

    21. Cxg7+ Rd8

    22. Df6+!! Cxf6

    23. Fe7 mat

    et le roi Noir perd sa tête !

    sacré Duncan...


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  • JOUER EN AVEUGLE... MAIS COMMENT FONT-ILS ?!?!

    J'avoue qu'envisager de ne pas voir l'échiquier pour jouer me perturbe un peu... et pourtant c'est assez courant chez les bons joueurs.  

    Contrairement à une idée reçue, la plupart des joueurs de parties à l'aveugle n'ont pas une image photographique de la position sur l'échiquier à chaque instant. Même si chaque joueur expérimenté est capable de dire instantanément les cases accessibles par une pièce située sur n'importe quelle case de l'échiquier, c'est l'enchaînement des déplacements précédents qui sont le plus souvent mémorisés, la logique de ces mouvements permettant une meilleure mémorisation. Avec un peu d'entraînement, un joueur expérimenté est capable de mener à bien une partie complète.

    Ene fait les joueurs n'ont pas à se représenter en image les pièces pour mener à bien la partie, mais voient des rapports de force, et comprennent les interactions potentielles les plus significatives sur l'échiquier.

    Et BIEN SUR, il en faut toujours pour faire mieux que les autres !

    FAIRE PLUSIEURS PARTIES EN AVEUGLE ET EN SIMULTANEES!

     Tout joueur de bon niveau est capable de jouer des parties à l'aveugle. Le niveau de jeu en aveugle, même s'il est sensiblement diminué, reste d'un niveau comparable à celui des parties classiques.

    Aussi tout joueur de bon niveau est capable d'effectuer, sans grand effort, des parties simultanées face à de nombreux joueurs tant que ceux-ci ont chacun un niveau bien inférieur.

    Le record ?

    Marc Lang a joué 46 parties en aveugle et en simultanées en 2011 (25 victoires, 19 nulles, 2 défaites)...crâneur !

     

     


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  • LE MAT EST PROCHE ET PUIS...PATATRA!

    Un pat qui se retrouve souvent chez les débutants : en essayant de mater le roi noir avec la dame et le roi blancs (ou vice versa), je coince ma cible : le roi noir n'est pas en échec, pourtant il ne peut plus bouger sans se mettre en échec: c'est le pat, la partie nulle, et la dépression assurée pour le possesseur des blancs!

     Le pat se rencontre essentiellement en finale. Il est parfois recherché par un camp qui est en grande infériorité matérielle. C'est vicieux (ou malin c'est selon) mais c'est légal !

    A noter que dans cette position, si une autre pièce noire pouvait bouger, il n'y aurait pas eu pat (par exemple si les noirs avaient un pion en e4, le seul coup jouable et joué aurait été e3). 

    Et maintenant que vous savez ce qu'il ne faut pas faire pour laisser filer une victoire...comme dit mon oncle Ernest : une personne avertie en vaut deux!

     


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  • LA PARTIE IMMORTELLE

    (Duncan Mc Leod, du clan Mc Leod?)

    Les Blancs jouent et gagnent

    Devenez immortels et découvrez le mat en 3 coups ! 

     

    L'Allemand Adolf Anderssen était considéré comme l'un des meilleurs joueurs d'échecs de son époque. 

    Lors d'une partie libre, il affronta Lionel Kieseritzky. 

    Selon Alexandre Kotov, cette partie date « l'aube des échecs modernes », avant la domination du jeu positionnel et il n'est, dans ces conditions, pas si étonnant qu'un maître comme Kieseritzky se soit laissé aller à un appétit de pions et de pièces qui a permis à son adversaire de le mater. 

    La coordination des pièces blanches, au nombre de trois, tout comme la position des pièces noires, toutes présentes sur l'échiquier mais mal coordonnées, ont valu à cette partie le qualificatif d'immortelle. « Les Blancs terminent par un mat "modèle", c'est-à-dire que toutes les pièces blanches participent au mat, mais que chaque pièce blanche ne contrôle qu'une seule case du réseau de mat. Falkbeer, qui publia une analyse détaillée de cette partie en 1855 dans la magazine "Wiener Schachzeitung", décida de l'appeler "l'Immortelle". ».

     

    et maintenant vous rêvez de savoir quelle tête il pouvait avoir Adolf Anderssen hein? Grosse déception les filles...

     

     


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  • Le Turc mécanique

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le Turc mécanique est un prétendu automate doté de la faculté de jouer aux échecs. Construit et dévoilé pour la première fois en 1770 par Johann Wolfgang von Kempelen, le mécanisme semble être en mesure de jouer contre un adversaire humain.

    Extérieurement, il avait l’apparence d'un mannequin habillé d’une cape et d’un turban assis derrière un meuble d’érable. Le meuble possédait des portes pouvant s’ouvrir pour révéler une mécanique et des engrenages internes qui s'animaient lors de l'activation de l'automate.

    En réalité, le mécanisme n'était qu'une illusion permettant de masquer la profondeur réelle du meuble. Celui-ci possédait un autre compartiment secret dans lequel un vrai joueur pouvait se glisser, et manipuler le mannequin sans être vu de quiconque. L'automate était alors capable de jouer une vraie partie d'échecs contre un adversaire humain.

    Les rumeurs sur le Turc mécanique se répandent et il suscite l'intérêt à travers l'Europe entière.

     Le Turc mécanique commence sa tournée en 1783 en France. L'automate est installé au Café de la Régence et joue contre les meilleurs joueurs d'échecs, ce qui se termine souvent par la défaite du Turc, jusqu'à ce qu'une partie soit convenue face au meilleur joueur du monde, François-André Danican Philidor à l'Académie des Sciences. Philidor également gagne la partie.

     Après Paris, Kempelen expose le Turc mécanique à Londres où il fait payer cinq shillings pour le voir. Le Turc mécanique quitte Londres au bout d'un an et part pour Leipzig, en s'arrêtant au passage dans plusieurs grandes villes européennes puis le Turc mécanique reste en semi-abandon au palais de Schönbrunn pendant une vingtaine d'années.

     A la mort de Kempelen, le Turc est vendu à Johann Maelzel, un amateur de machines et de mécaniques.

     Maelzel en apprend les secrets et le restaure pour le remettre en bon état de marche. Il a pour objectif de rendre encore plus difficile d'expliquer les secrets du fonctionnement du Turc. L'automate (contrôlé à l'époque par le joueur d'échecs Johann Baptist Allgaier) fait de nouvelles apparitions, en particulier dans une partie contre Napoléon Bonaparte.

     En 1819, Maelzel refait jouer le Turc mécanique au Royaume-Uni. Le Turc (contrôlé par le joueur d'échecs français Jacques François Mouret) remporte quarante-cinq victoires pour seulement trois défaites et deux nuls.

     Les apparitions du Turc mécanique rapportant de l'argent à Maelzel, celui-ci décide de l'emmener avec ses autres machines aux États-Unis. En 1826, il commence une exposition à New York qui gagne lentement en popularité, donnant lieu à une abondante couverture de presse, mais aussi à des menaces anonymes de révéler le secret de l'automate. Maelzel doit alors trouver un bon opérateur pour la machine. Il rappelle un ancien complice, William Schlumberger, d'Elsass en Europe et lui demande de venir en Amérique. Maelzel lui fournit l'argent nécessaire à son voyage.

     Après l'arrivée de Schlumberger, le Turc mécanique aux États-Unis, en Europe, à Cuba, mais Schlumberger meurt sur place de la fièvre jaune, laissant le Turc sans opérateur. Abattu, Maelzel rentre en Europe en bateau, mais meurt pendant la traversée en 1838.

     Le Turc mécanique est récupérés par un ami de Maelzel, l'homme d'affaires John Ohl. Celui-ci veut vendre le Turc aux enchères, mais les prix étant trop bas, il le rachète lui-même pour 400 dollars. Plus tard, le docteur John Kearsley Mitchell, médecin d'Edgar Allan Poe et admirateur du Turc mécanique, le rachète à Ohl. Il forme alors un club pour restaurer l'automate et l'exposer à nouveau au public. La restauration se termine en 1840.

     Mitchell et son club finissent par faire don de la machine au Peale Museum créé par Charles Willson Peale. Le Turc mécanique continue d'y donner occasionnellement des représentations, mais il est petit à petit relégué au fin fond du musée et oublié. Le 5 juillet 1854, un incendie éclate au Théâtre national de Philadelphie et atteint le musée Peale, détruisant une partie de ses collections dont le Turc mécanique.

     Après sa destruction accidentelle, Silas Mitchell, fils du dernier propriétaire du Turc, John Kearsley Mitchell, écrit qu' « aucun secret n'a été aussi bien caché que celui du Turc. Deviné en partie de nombreuses fois, mais aucune des nombreuses explications (...) n'a jamais résolu cette amusante devinette ». Comme l'automate a déjà été détruit dans l'incendie du musée Peale lors de la publication de ces articles, Silas Mitchell estime qu'il n'y a « plus de raisons de cacher aux amateurs d'échecs la solution de cette ancienne énigme ».

     source wikipedia


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    La citation du jour

     

    « Pour me battre, il faut me battre trois fois : une fois dans l'ouverture, une fois dans le milieu de jeu, et une fois en finale. »

    Alexandre Alekhine  (qui se la pétait quand même un peu avec sa mèche)

     


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  •  PROMOTION DU PION: L'ARME FATALE !

    Pauvre petit pion...

    Depuis sa position d'origine, le pion peut avancer d'une ou deux cases, au choix du joueur.

     Par la suite, le pion avance d'une seule case à la fois, sans changer de colonne.

     Le pion ne peut ni reculer, ni prendre vers l'arrière.

     En somme, si cela s'arrêtait là, le pion serait vraiment une pièce minuscule, mais...le pion, lorsqu'il parvient à le dernière ligne adverse, peut se transformer en une autre pièce (dame, tour, cavalier ou fou). En pratique, comme la dame est la pièce la plus puissante, la très grande majorité des promotions se fait en dame.

     Et là est toute la subtilité de cette pièce, car une partie bascule souvent définitivement par la promotion d'un pion. Les joueurs ne doivent donc jamais perdre de vue l'avancée des pions. Par conséquent elle est à considérer dès le milieu de partie.

    Un pion n'ayant de pions adverses ni devant, ni sur aucun de ses flancs (appelé « pion passé »), est un atout précieux que l'on a souvent avantage à pousser en avant à chaque occasion. L'adversaire qui se défend contre ce genre de pion doit souvent le bloquer en immobilisant une de ses pièces devant le pion, créant un blocus.

     Je vous trouve encore un peu sceptique... 

    Un exemple récent ? 

    Lors de la neuvième partie du championnat du monde 2013 entre Anand et Carlsen,  Ce dernier parvient à promouvoir le pion en B1 au 27ème coup.

     

    Le seul coup valable pour contrer l'échec est 28.Ff1. Cependant, Viswanathan Anand joue très vite 28.Cf1? et après 28...De1! Anand se rend compte immédiatement de son erreur (son attaque contre le roi noir échoue puisqu'il perd au moins la tour) et abandonne ! En menant 3 manches à 0 à 3 parties de la fin, Magnus Carlsen est quasiment champion du monde... grâce à un petit pion!

     

     


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    UNE MINIATURE CELEBRE : LA PARTIE DE L'OPERA

    La partie de l'opéra, en référence à l'opéra de Paris, fut jouée en 1858. Elle oppose Paul Morphy à deux amateurs d'un bon niveau, le duc Charles II de Brunswick et le comte Isouard.

    Elle est une miniature puisque l'abandon intervient avant le 20ème coup.

    Paul Morphy était un génie des échecs, mais une étoile filante (voir sa bio). 

     

     

    1. e4 e5 2. Cf3 d6 3. d4 Fg4(?)

    Selon les normes actuelles, 3. ... exd4 est meilleur.

    4. dxe5! Fxf3 5. Dxf3 dxe5 6. Fc4

    C'est la fameuse attaque sur la case f7, talon d'Achille des noirs en ouverture. 

    Les Noirs ont joué deux fois un fou pour s'emparer d'un cavalier qui n'a été joué qu'une fois : Fc8-g4xf3 et Cg1-f3.

    6. ... Cf6? 7. Db3! De7 8. Cc3!

    Selon Steinitz, ce dernier coup est digne d'un grand maître. La plupart des grands maîtres modernes, confiants dans leur technique impeccable, auraient pris en b7 et gagné grâce au pion supplémentaire. Morphy, possédant un sens positionnel très développé, sait que le développement des Blancs leur procurera un avantage supérieur au gain d'un pion.

    8. ...c6 9. Fg5

    Les blancs contrôlent maintenant la colonne d et maîtrisent la diagonale a2-g8, ce qui suffit à un joueur aussi fort que Morphy pour gagner la partie. De plus, les pièces blanches sont actives, alors que les noires sont passives.

    9. ... b5

    10. Cxb5! cxb5 11. Fxb5+ Cbd7 12. 0-0-0! Td8 13. Txd7!

    Il est remarquable que pratiquement tous les derniers coups soient accompagnés d'un point d'exclamation. C'est que l'avantage matériel des Noirs augmente sans cesse, mais les pièces noires deviennent de plus en plus immobilisées. Dès lors, l'avantage matériel est sans valeur.

    13. ... Txd7 14. Td1 De6 15. Fxd7+! Cxd7 16. Db8+! Cxb8 17. Td8 mat

     

    C'est cette position qui a soulevé l'enthousiasme d'une légion d'amateurs d'échecs. En effet, les Blancs n'ont plus que deux pièces à opposer aux quatre pièces noires, comprenant la dame noire. Pratiquement tous les pions blancs sont sur leur case de départ, et pourtant les Noirs ne peuvent qu'observer la triste fin de leur monarque.

     

     


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    Paul Morphy est né le 22 juin 1837 à La Nouvelle-Orléans en Louisiane.

     

    Il vécut dans une famille aisée. Son père était juge à la Cour Suprême de Louisiane et sa mère pianiste professionnelle. C'est en regardant jouer son père et son oncle Ernest lors de rencontres dominicales qui se déroulaient à la maison que Paul Morphy déduisit de lui-même les règles du jeu d'échecs. Mais Paul est un garçon timide, il ne dit rien, il observe si bien qu'à l'âge de 10 ans, quand son père se décide à lui apprendre les règles du jeu, il est tout étonné que son fils les connaît déjà et il le prouve en déplaçant les pièces sur l'échiquier.

     Il jouait contre son père et son oncle qu'il battait régulièrement. Il devint vite le meilleur joueur de la région. Il affrontait des joueurs de plus en plus forts jusqu'à battre, à l'âge de 12 ans, le maître J. Lowenthal de passage aux Etats-Unis.

     Jusqu'à 19 ans, il se consacra exclusivement à ses études, il ne disputait plus aucune partie d'échecs. Il décroche son diplôme de droit à l'université de Louisiane en 1857. Paul Morphy avait une mémoire exceptionnelle. Pendant ses études, il mémorisa de nombreux ouvrages scolaires. Cela lui permit de réussir ses études avec de brillants résultats. A propos de sa mémoire phénoménale, il savait déjà jouer à l'aveugle à l'âge de 12 ans !

     A l'automne 1857, il participe au 1er congrès d'échecs américain. Il s'imposa avec une facilité déconcertante. Il battit Louis Paulsen en finale (5 victoires, 1 défaite et 1 nul) et devint le 1er champion des Etats-Unis de l'histoire des échecs.

     Il va ensuite entrer dans sa période (trop courte) de grâce échiquéenne.

     

     Ne trouvant pas d'adversaire digne de lui aux Etats-Unis, il va provoquer en duel Howard Staunton, talentueux joueur anglais considéré comme le meilleur joueur de l'époque. Malgré un prix de 5000 dollars, Howard Staunton refusa.

     Paul Morphy profita de l'invitation de la Fédération britannique des échecs au congrès d'échecs de Birmingham pour gagner le vieux continent afin d'affronter les meilleurs joueurs européens. Son club d'échecs de La Nouvelle-Orléans lui paya les frais de voyage. Il arriva à Londres en juin 1858. A Birmingham, Paul Morphy a joué 8 parties simultanément en aveugle avec pour résultats 6 victoires, 1 défaite et 1 nul.

     Paul Morphy se rendit au club d'échecs de Saint George pour y arranger une partie en toute amitié avec Staunton, mais ce dernier refusa. Celui-ci invoquait sans cesse un manque de temps. Après une longue hésitation, Staunton promis une rencontre pour novembre. Paul Morphy joua contre d'autres joueurs : Barnes, Boden, Bird, Owen et bien d'autres. Il remportait à chaque fois la victoire finale.

     Il retrouva J. Lowenthal, qui voulut sa revanche, mais Paul Morphy était intouchable.

     Ayant trop patienté de pouvoir jouer contre Staunton, Paul Morphy se rendit à Paris, au café de la Régence, second centre d'échecs après Londres.

      A Paris, Paul Morphy affronta Harrwitz, meilleur français à cette époque. Après 5 victoires pour Morphy, 2 défaites et 1 nul, Harrwitz abandonna. Paul Morphy joua également 8 parties à l'aveugle en simultané au café de la Régence. Résultats : 6 victoires et 2 nuls.

     C'est pendant son séjour à Paris que Paul Morphy joua la fameuse partie de l'opéra contre le duc de Brunswick et le comte d'Isouard.

     Malgré sa promesse, Howard Staunton ne s'est pas présenté au match contre Morphy. Profitant de son influence, Howard Staunton commença une campagne calomniante contre Morphy. Paul Morphy écrivit alors une lettre à Staunton en réponse à ses critiques qu'il envoya à plusieurs périodiques. Cela a fortement affecté Morphy qui n'avait rien fait pour mériter un tel mépris.

     A cette époque, Adolf Anderssen était le prétendant le plus sérieux au sacre mondial. Il arrive à Paris en décembre 1858 et rend visite directement à Morphy pour lui proposer un match. Morphy étant malade, les parties eurent lieu à l'hôtel de Morphy. Anderssen gagna la première partie mais la santé de Morphy s'améliorant, il reprit le dessus et finit par l'emporter.

     Anderssen a reconnu publiquement Morphy comme le plus fort joueur d'échecs au monde. Anderssen déclara aussi : "Morphy a besoin de 20 coups pour gagner, moi de 80 !" A cette époque, il n'y avait pas encore de championnat du Monde des échecs mais comme aucun joueur ne lui résistait, il était considéré comme le premier champion du Monde non-officiel des échecs.

     En avril 1859, un banquet d'adieu fut organisé en l'honneur de Morphy au club Saint George à Londres. Après avoir remporté quelques parties avec toujours autant de brio, Morphy quitta l'Angleterre pour les USA. Morphy était déçu de ne pas avoir pu affronter Staunton. Un duel contre cet adversaire aurait pu lui donner le titre absolu et incontesté de meilleur joueur du monde.

     Il fut de retour à New York le 11 mai 1859. Il fut accueilli comme un héros national.

     Avec le temps, Paul Morphy jouait de moins en moins aux échecs principalement sous l'influence de sa mère. Il essayait de faire carrière en tant qu'avocat à La Nouvelle-Orléans. Manquant de digne adversaire et subissant la pression parentale qui estimait que les échecs n'était pas un jeu digne d'une personne adulte, Morphy commença à fuir le monde des échecs.

     Pendant la guerre de sécession, Paul Morphy quitta les Etats-Unis pour Cuba puis pour la France mais il n'est plus jamais retourné au "café de la Régence". Il ne s'intéressait plus aux tournois d'échecs mais il paraît qu'il fit quelques parties avec d'anciennes connaissances.

     Après 1869, il n'a plus jamais joué aux échecs. Jusqu'à la fin de sa vie, il ne put se faire à l'idée de ne pas pouvoir se mesurer à Staunton pour le titre mondial des échecs.

     Paul Morphy a ensuite sombré dans des états mélancoliques, qui se sont transformés petit à petit en troubles psychologiques. Son état s'aggrava jusqu'à souffrir de manies persécutrices.

     Paul Morphy est mort le 10 juillet 1884 d'une attaque d'apoplexie dans son bain.

     Paul Morphy fut un homme d'une intelligence hors-normes. Il a terminé ses études en 2 ans. Il connaissait bien le français, l'espagnol et l'allemand. Il s'intéressait à l'opéra et à la dramaturgie. Il surprenait souvent par sa mémoire en citant librement des fragments du code civil de la Louisiane.

     Il fut reconnu comme génie des échecs. Beaucoup de livres lui ont été consacré. Morphy n'a laissé aucun écrit sur lui-même. Les seules preuves de son génie sont les parties d'échecs qu'il a laissées. Son éblouissante carrière ne dura que 2 ans. Elle laissera une empreinte éternelle dans l'histoire des échecs.

     

    STYLE

    Paul Morphy avait un jeu offensif. Il développait rapidement ses pièces en déplaçant le minimum de pions au début de la partie. C'est par lui que furent jouées les plus jolies parties de l'histoire des échecs. Il était un véritable artiste des échecs.

    source l'échiquier louviérois


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    WE WILL ROQUE YOU !

    (mauvais exemple, le roi roque, mais not the queen...)

     

    Définition du roque, et son UTILITE !

     Le roque est un déplacement spécial du roi et d'une des tours.

    Le roque permet, en un seul coup, de mettre le roi à l'abri tout en centralisant une tour, ce qui permet par la même occasion de mobiliser rapidement cette dernière. Il s'agit du seul coup légal permettant de déplacer deux pièces, sans respecter le déplacement classique du roi et de la tour de surcroît.

     En notation algébrique, le petit roque se note 0-0 et le grand roque se note 0-0-0.

     Petit roque

    Grand roque

    Le roque nécessite plusieurs conditions :

     1/ Toutes les cases qui séparent le roi de la tour doivent être inoccupées. Il n'est pas permis de prendre une pièce adverse en roquant ;

    2/ Ni le roi, ni la tour ne doivent avoir quitté leur position initiale : chaque camp ne peut donc roquer qu'une seule fois par partie3 ;

    3/ Aucune des trois cases (de départ, de passage ou d'arrivée) par lesquelles transite le roi lors du roque ne doit être contrôlée par une pièce adverse. Le roque ne permet donc pas d'esquiver un échec. Mais si l'échec a été paré sans déplacer le roi, le roque reste autorisé.

     

    Utilité du roque

     " Tout dirigeant avisé se terre dans un abri sûr pendant que ses loyaux sujets se font massacrer pour lui. " (Jeremy Sliman)

     En restant à leur place d'origine, les rois restreignent la circulation des tours et font une cible facile en cas d'ouverture des colonnes centrales, il est donc plus prudent de mettre cette pièce essentielle en sécurité jusqu'à ce que les risques soient réduits. Le roi est plus en sécurité dans son roque car il est plus difficilement visé par les pièces de l'adversaire et les attaques frontales lui sont évitées par la barrière de pions.

    L'attaque sur un roi qui n'a pas roqué est très fréquente et débouche souvent sur la victoire. Néanmoins le fait que l'adversaire n'ait pas roqué n'est en général que temporaire, c'est pourquoi, dans la plupart des cas, il faut l'attaquer de manière rapide pour profiter de cet avantage.

    Faire se maintenir le roi adverse au centre de l'échiquier est souvent un avantage décisif pour le camp attaquant. Il existe plusieurs méthodes pour s'assurer que le roi restera au centre en contrôlant par exemple les cases qu'il devrait parcourir pour roquer.

     

    Choix entre grand roque et petit roque

    Dans le grand roque, le Roi est généralement plus en sécurité en b1 (respectivement b8 pour les Noirs) qu'en c1 (c8), ce qui fait que le grand roque requiert toujours un coup de plus, et souvent deux coups de plus, que le petit roque pour mettre le Roi en sécurité. Par conséquent, le grand roque est assez exceptionnel, le petit roque étant beaucoup plus courant. Cela ne signifie pas en revanche que le grand roque soit inférieur au petit roque, il y a pour décider de quel côté roquer plusieurs facteurs à prendre en compte. Parmi ces facteurs il y a la sécurité du Roi, le côté où l'adversaire a roqué ou est susceptible de le faire (veut-on lancer une marée de pions contre son roque, auquel cas on choisira des roques opposés, ou préférer la sécurité et roquer sur le même côté que lui ?) et la nature du centre (est-il bloqué ou pas, autrement dit s'agit-il d'une position ouverte, fermée ou semi-fermée ?).

     

    Roques de côtés opposés

    Les variantes avec roques de côtés opposés sont, en pratique, des parties où l'on obtient les « engagements les plus aigus. » C'est ce type de variantes que choisiront souvent des grands maîtres s'ils doivent mener une partie où il leur est impératif de jouer pour le gain. Dans les parties où les roques sont effectués du même côté l'attaquant va rarement envoyer ses pions sur le roque ennemi, craignant d'affaiblir la sécurité de son roi. Mais avec des roques de côtés opposés, l'attaquant peut envoyer ses pions sur le roque ennemi sans faire prendre de risque à son roi, en gagnant de l'espace par l'avancée des pions et en offrant des possibilités d'action à ses tours.

    La vitesse de l'attaque est alors primordiale : le camp le premier attaqué est forcé de se replier en défense et ne peut immédiatement lancer une contre-attaque de l'autre côté de l'échiquier. Il faut donc, avant de décider d'entrer dans un système avec roques de côtés opposés, prendre en considération la position des pions, voire de commencer par jouer un ou deux coups de pions du côté où on compte mener l'attaque avant de roquer. Il faut aussi prendre en considération la structure de pions du camp adverse, en particulier celle qui protège le roi : si trois pions sont alignés devant le roi, il sera difficile d'ouvrir des colonnes propices aux attaques de tours. En revanche, si un pion est avancé, cette ouverture de colonne est plus envisageable.

     source wikipedia

    EN RESUME

    Si vous voulez jouer une partie tranquille, roquez plutôt du même côté que votre adversaire.

    Par contre, en prenant l'option de roquer du côté opposé, vous engagez une partie pleine de fougue !

    Et bien entendu, aux échecs comme dans la vie, vous pourrez toujours trouver un contre exemple...


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  •  ALEXANDRE ALEKHINE

     

    File:Alexandre Alekhine 01.jpg

     

     

    Alexandre Alekhine est né en Russie en 1892.

     

    Alekhine apprit à jouer aux échecs à sept ans. Né dans une famille aisée de la Russie impériale (son père était propriétaire terrien et député à la Douma), Alekhine fit de brillantes études et apprit au lycée le français et l'allemand. Après quelques tournois par correspondance, il disputa son premier tournoi important à seize ans, à Düsseldorf, en 1908 (il termina quatrième). Il obtint ses premiers succès au championnat de Russie amateur disputé à Saint-Pétersbourg en 1909 et aux tournois internationaux de Stockholm 1912 et de Scheveningue 1913. En 1914, il remporta le championnat de Russie.

    Après la guerre, Alekhine remporta le championnat de Moscou et le premier championnat de la RSFSR en 1919-1920 et quitta la Russie soviétique en 1921 pour Berlin et la France où il arriva en janvier 1922. Par la suite, Alekhine refusa toujours de revenir en Union soviétique.

     

    Alekhine devint champion du monde en 1927 en battant à Buenos Aires le tenant du titre, le Cubain José Raúl Capablanca sur le score de 18,5 à 15,5 (+6, -3, =25), au terme d'un match marathon de plus de 2 mois et 34 parties. En dépit de multiples négociations, le match revanche promis au Cubain ne fut jamais organisé. À l'époque, c'était encore les champions qui choisissaient les challengers.

    Alekhine domina le monde des échecs pendant toute la période entre 1929 et 1933 : il réalisa l'exploit de se classer premier sans interruption dans les 15 tournois auxquels il participa. Au lieu de défier Capablanca comme il l'avait pourtant promis, il choisit comme challenger son ancien compatriote Efim Bogoljubov, moins redoutable. Alekhine conserva facilement son titre face à lui en 1929 (15,5 à 9,5 ; +11, -5, =9), puis en 1934 (15,5 à 10,5 ; +8, -3, =15).

    Alekhine perdit à la surprise générale son titre en 1935 face au Néerlandais Max Euwe (14,5 à 15,5 ; +8, -9, =13). Alekhine souffrait d'alcoolisme et ne parvenait pas à contrôler sa dépendance. À la suite de sa défaite, il arrêta de boire et reprit le titre de champion du monde deux ans plus tard, en 1937, lors du match revanche (15,5 à 9,5 ; +10, -4, =11).

    En septembre 1939, lorsque la Seconde Guerre mondiale éclata, Alekhine participait à l'Olympiade de Buenos Aires. En janvier 1940, il arriva à Lisbonne, et demanda à être mobilisé comme interprète dans l'armée française. Il rentra en France en février. Après l'Armistice, démobilisé, il transmit à Capablanca en juillet 1940 sa proposition de disputer un match. La communication se fit par l'intermédiaire du consulat de Cuba à Marseille et les négociations se poursuivirent jusqu'en 1941 et l'entrée en guerre des États-Unis.

    À la fin de mars 1941, Alekhine fut autorisé à se rendre en Espagne. Il avait l'espoir de partir au Brésil ou à New York. La femme d'Alekhine, était restée dans leur château près de Dieppe pour sauver les biens du champion. Pour délivrer un visa à Alekhine et protéger sa femme, née américaine et naturalisée britannique, les autorités allemandes auraient alors demandé à Alekhine de rédiger plusieurs articles sur les échecs pour le quotidien allemand Pariser Zeitung qui parurent sous son nom en mars 1941. Quand Alekhine arriva à Lisbonne en avril 1941, il apprit que son projet de match avec Capablanca avait échoué; il fut malade et se remit à boire. À ce moment, les articles d'Alekhine étaient repris avec d'importantes variantes dans la Deutsche Schachzeitung et dans d'autres journaux nazis comme Deutsche Zeitung in der Niederlanden, d'avril à juillet 1941, sous le titre « Échecs juifs et aryens », sous-titré « Une étude psychologique, fondée sur l'expérience échiquéenne, montrant le manque de force de conception et de courage des juifs, par le champion du monde des échecs, le Dr Alekhine. » Ils provoquèrent l'indignation dans le monde. Euwe refusa de participer dans les tournois auxquels participait aussi Alekhine. À la fin de la guerre, Alekhine fut accusé d'avoir collaboré avec les Nazis pour protéger sa femme et sauver ses biens en France, notamment son château à Saint-Aubin-le-Cauf. Après la libération de la France (en 1944), Alekhine affirma à plusieurs reprises que « pas une ligne » n'était de sa main et que ses articles avaient été manipulés. Cependant, lors d'entretiens accordés pendant son séjour en Espagne en 1941, il aurait ajouté qu'il avait été « le premier à traiter des échecs d'un point de vue racial ». Dans ces articles il écrivait que les « échecs aryens » étaient « des échecs agressifs » et considérait la défense comme la conséquence d'une erreur antérieure, et le fait que l'on pouvait gagner avec la « défense pure » un « concept sémitique ».

    En septembre 1941, Alekhine quitta le Portugal pour disputer le deuxième tournoi Europa à Munich. De 1941 à 1943, il multiplia les tournois en Europe occupée : à Cracovie, Lublin et Varsovie (en 1941 et 1942), à Münich (1941 et 1942), à Salzbourg (en 1942 et 1943), à Prague (en 1942 et 1943) ainsi que des conférences et des exhibitions en Allemagne, Autriche Pologne, Espagne et au Portugal.

    À la fin de 1943, les bombardements des Alliés ne permettaient plus d'organiser des tournois dans l'Europe occupée par les Allemands et Paul Keres déclina une proposition de match. Invité par la fédération espagnole, Alekhine quitta l'Europe occupée en octobre 1943 et arriva à Madrid le 15 octobre 1943. Par la suite, il ne quitta plus l'Espagne et le Portugal, alors que sa femme restait en France. Affaibli, il fut interné dans un sanatorium pour résoudre ses problèmes d'alcool.

    En 1944 et 1945, Alekhine, toujours sans sa femme, poursuivit son activité en Espagne et au Portugal. Un médecin diagnostiqua une dépression nerveuse. En 1945, Alekhine reçut une invitation pour disputer le tournoi d'échecs d'Hastings de 1945-1946 ; cette invitation fut retirée suite à l'opposition des fédérations néerlandaise et américaine. Le 28 novembre 1945, il apprit que son invitation au tournoi de Londres 1946 avait été résiliée. Reuben Fine et Max Euwe auraient protesté à son inclusion. Ils reprochaient à Alekhine ses articles au Pariser Zeitung et son silence. Alekhine répondit par une lettre contre ces accusations : il niait avoir écrit les articles et regrettait de ne pouvoir se défendre à Londres.

     

    Alekhine mourut le 24 mars 1946 dans sa pension à Estoril, au Portugal, dans des circonstances assez troubles et au moment même où un match contre Mikhail Botvinnik allait être organisé pour l'obtention du titre de champion du monde : début mars, Alekhine avait reçu la proposition de Botvinnik écrite en février 1946 et, la veille de sa mort, le 23 mars, la fédération anglaise avait donné son accord pour patronner le match.


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    LE GRAND BOND...

    Le grand bond en avant d'un joueur d'échecs correspond probablement au moment où... il découvre la logique du jeu!

    Dans toute position raisonnable, il existe des avantages pour les deux camps. Il n'est pas toujours facile de juger qui est mieux. Il est en revanche logique de tenter de tirer le meilleur parti d'un avantage. Savoir ce que c'est qu'un plan n'est pas synonyme de pouvoir en concevoir un dans une vraie partie. Il faut au préalable s'appuyer sur la notion de déséquilibre. Aux échecs, un déséquilibre représente tout ce qui peut différencier la position blanche de la position noire. Notez qu'un déséquilibre ne représente pas forcément un avantage. C'est juste une différence. Il revient à chaque joueur de faire en sorte de transformer cette différence en avantage. Voici les principaux déséquilibres :

    1/ Avantage matériel 

    Un pion ou une pièce de plus, mais aussi avantage matériel seulement sur un point précis. Si trois ou quatre pièces attaquent un Roi isolé, on ne compte plus les pions !

     2/Pièce légère plus active 

    Mauvais Fou (Fou dont les mouvements sont restreints par ses propres pions) contre bon Cavalier, mauvais Fou contre bon Fou, Fous de couleur opposée. Existe-t-il un échange avantageux ? Sans oublier qu'un Cavalier ou un Fou bien posté peut parfaitement être plus fort qu'une Tour si celle-ci ne peut exprimer sa puissance.

     3/Avantage d'espace

    En général, le camp possédant le moins d'espace doit provoquer des échanges pour être plus à l'aise et le camp possédant le plus d'espace doit fuir les échanges.

     4/Meilleur structure de pions

    Majorité sur une aile, pions doublés, isolés, éparpillés, trop avancés, pions du roque affaiblis, etc.

     5/Contrôle d'une diagonale, d'une colonne, d'une case clef

    Les rangées, colonnes et diagonales servent d'avenues à vos pièces, tandis que les cases leur servent de domiciles.

     6/Avance de développement

    Prendre l'adversaire de vitesse pour être en mesure d'ouvrir le jeu avant que celui-ci n'est eu le temps de sécuriser sa position. Initiative Ce qui dicte le tempo d'une partie.  

     

    Prenez votre temps, choisir un plan décidera de vos prochains coups. A la sortie de l'ouverture ou en cas de changement radical de la position, n'hésitez pas à faire une pause et à reconsidérer toute la partie. Vous devez rechercher ces déséquilibres positifs et négatifs pour les deux camps. Ensuite, vous pourrez décider vers quel secteur vous allez portez vos efforts. Vous ne pouvez intervenir qu'à l'endroit où existe un déséquilibre favorable ou la possibilité d'en provoquer un. Ne calculez encore aucune variante ! Imaginez plutôt quelques positions de rêve auxquelles vous aimeriez pouvoir arriver. Soyez réalistes ! Inutile de rêver mater le Roi adverse, si la plus grande partie de vos pièces est alignée sur l'autre aile. Inutile aussi de perdre des temps pour poster une pièce qui peut être chassée facilement sans affaiblissement.  

    C'est seulement une fois le plan formulé que nous pouvons commencer à calculer.

     Le jugement initiale se modifie dans certains cas une fois le premier coup trouvé et c'est normal ! Une position peut être jugée statiquement plus ou moins égale et découvrir un premier coup diabolique qui donne l'avantage à l'un des camps. Nous pouvons aussi en déduire que le fait de posséder le trait, est bien souvent décisif !

     


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  • NE PERDEZ JAMAIS LA MAIN !

    Le roi noir est mis en échec depuis un bon moment quand soudain les blancs desserrent l'étau en jouant un coup de trop (Tf1 pour mater le coup suivant). La réponse noire est immédiate : mat en 2 ou 3 coups assuré. Trouverez-vous la solution?

       


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  •  Peut-on bien jouer sans connaître la théorie des ouvertures ?

     

     Vous avez du temps et l'envie, et vous envisagez de pratiquer la haute compétition (sinon pourquoi dépenser autant d'énergie ?) vous étudiez pratiquement TOUT !! Le style Kasparov.

     Vous avez moins de temps, vous bâtissez alors un répertoire d'ouvertures limité à quelques variantes, que vous étudiez à fond, et construisez de cette façon votre propre théorie.

     Il vous faudra quand même passer en revue les ouvertures classiques telles que ; l'Italienne (1.e4 e5 2.Cf3 Cc6 3.Fc4) ; l'Espagnole (1.e4 e5 2.Cf3 Cc6 3.Fb5), puis les demi ouvertes : le gambit Roi (1.e4 e5 2.f4) ; la Française (1.e4 e6) ; la Caro-Khan (1.e4 c6) ; la Sicilienne (1.e4 c5)...

     Vous pouvez également lire des parties commentées (sur wikipedia ou sur Europe échecs quand un tournoi se joue), retenez-en les idées principales de manière à ne pas être totalement ignorant si vous vous retrouvez confronté à elles malgré vous.

     La réalité nous enseigne que la théorie des ouvertures n'est pas "la pierre Philosophale" du jeu d'échecs (heureusement d'ailleurs) même pour les Supers GMI (imaginez alors pour nous) et passer des jours et des nuits à l'étudier ne vous évitera pas de vous retrouver après quelques coups dans une position pratiquement inconnue!

     Bien jouer aux échecs c'est : respecter les principes des ouvertures ; faire collaborer ses pièces entre elles ; jouer avec un plan ; savoir juger une position...

     


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    Quelle différence y-a-t-il entre un bon joueur et un débutant?

    Peut-on gagner un match au mental?

     

    Les joueurs plus forts ne calculent pas forcément plus, mais mieux.

     L’expertise aux échecs est due à l’usage de connaissances en mémoire à long terme, par exemple sur le prochain coup à jouer ou sur le type de stratégie à employer. Comme les maîtres ne diffèrent pas des amateurs en ce qui concerne l’empan ( le nombre d'informations stockable) de leur mémoire à court terme ou leur intelligence, ce sont bien les connaissances qui constituent le facteur décisif.

     Dans Penser comme un grand maître (1971), Alexandre Kotov essaye d'expliquer au joueur quelles questions il devrait se poser avant de jouer un coup. Il conseille notamment d'analyser des variantes spécifiques lorsque c'est son tour de jouer, mais de se contenter de considérations générales (en termes de stratégie échiquéenne par exemple) sur le temps de réflexion de l'adversaire.

     

    Afin d'éviter le manque de temps (zeitnot), Kotov recommande de n'étudier chaque branche de l'arbre de calcul qu'une seule fois (mais en profondeur), lorsqu'on a commencé à l'explorer : il faut selon lui pousser l'analyse jusqu'à son terme pour ne plus y revenir ensuite.

     L'exemple type de la mauvaise attitude : "J'analyse la ligne A ; elle ne me plaît guère ; je la laisse au milieu et regarde la B que j'abandonne aussi en cours de route ; j'ai un bref éclair sur A ; ensuite, je regarde C et D ; je reviens à A, puis à C, puis à B, et je plonge dans un état de complète incertitude ; je regarde A, B, C et D plus ou moins simultanément ; je jette un coup d'œil à la pendule et découvre que j'ai pris vingt minutes ; je pense qu'il faut jouer ; je joue une ligne E, que je n'ai précédemment pas examinée, après une trentaine de secondes de réflexion, et je passe le reste de la partie à le regretter".

     Une partie d'échecs se gagne aussi grâce à un sens de l'à-propos ; la recherche des points faibles d'un adversaire en analysant son style, les tentatives pour le surprendre, tenter de lui poser des problèmes qu'il aura du mal à résoudre ; ce sont des aspects dont il faut tenir compte, à côté de la stratégie pure et de la tactique.

     La littérature échiquéenne regorge de livres donnant des conseils pour "jouer l'homme, pas l'échiquier". Les conseils donnés visent par exemple à battre :

     un adversaire mieux classé (compliquer la position au maximum, rester dans le milieu de jeu et éviter les finales, etc.)

     un vétéran (le préjugé courant est qu'ils sont très patients et qu'il faut l'être tout autant qu'eux)

     Un adolescent (le stéréotype les concernant est qu'ils jouent trop vite)

     Une personne de sexe féminin (les préjugés sont encore plus tenaces à cet égard)...

     

    source wikipedia

      

    Bon, tout cela ne sont que de bonnes idées à mettre en pratique. A vous de les adapter en fonction de la partie que vous jouez!

     

     

     


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  •  L'HEGEMONIE SOVIETIQUE 

    1948-1993

     

    À la mort d’Alekhine, la FIDE prend en main le cycle championnat du monde (tournoi interzonal, tournoi des candidats et championnat du monde tous les trois ans).

     Le championnat du monde 1948 était un tournoi-match à cinq tours : chaque participant rencontrait cinq fois chacun de ses adversaires. Botvinnik remporta le titre avec trois points d'avance sur Smyslov. 

     De 1951 à 1993, le champion du monde rencontrait dans un match le vainqueur du tournoi des candidats, tournoi organisé tous les trois ans par la Fédération internationale des échecs (FIDE). De 1951 et 1972 et de 1985 à 1990, les matchs étaient organisés en 24 parties, le vainqueur étant le premier joueur à obtenir douze points et demi, les parties nulles rapportant un demi-point. En cas d'égalité, le tenant conservait son titre. En cas de défaite, l'ancien champion du monde avait droit, avant 1963, à un match revanche disputé l'année suivante.

     De 1951 à 1972, les championnats du monde opposèrent cinq joueurs :Mikhail Botvinnik, David Bronstein, Vassily Smyslov, Mikhaïl Tal, Tigran Petrossian et Boris Spassky

      

    1951 Botvinnik-Bronstein 12-12

     1954 Botvinnik-Smyslov 12-12

     1957 Smyslov-Botvinnik 12,5-9,5

     1958 Botvinnik-Smyslov 12,5-10,5

     1960 Tal-Botvinnik 12,5-8,5

     1961 Botvinnik-Tal 13-8

     1963 Petrossian-Botvinnik 12,5-9,5

     1966 Petrossian-Spassky 12,5-11,5

     1969 Spassky-Petrossian 12,5-10,5

      

    En 1972, l'Américain Bobby Fischer acquit le titre face à Spassky, mais le perdit par forfait en 1975 au profit d'Anatoli Karpov, qui domina le monde jusqu'à 1985, face à l'apatride puis Suisse (mais d'origine russe) Viktor Kortchnoï.

     Le trône revint à Garry Kasparov jusqu'en 1993.

     Cette année là, lui et son challenger Nigel Short quittèrent la FIDE et créèrent la Professional Chess Association (PCA). Dès lors existèrent deux championnats du monde : le Championnat du monde FIDE (dont la dernière édition en octobre 2005 a vu la victoire de Veselin Topalov), et le Championnat du monde « classique » (PCA), dont le Champion du monde est Vladimir Kramnik, qui a détrôné Garry Kasparov en 2000. Il fallut attendre 2006 pour que le match de la réunification ait enfin lieu. Il vit la victoire de Kramnik sur Topalov.

     


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    mais parfois c'est utile !

     

    Pourquoi aborder les ouvertures par les parties ouvertes ?

     

    Eh bien, penchons nous un peu sur les statistiques :

     47,8 % des parties commencent par 1. e4 (vers une partie ouverte ou semi ouverte)

    34,8 % commencent par 1. d4 (vers une partie fermée ou semi fermée)

    et 17,4% pour des débuts de flancs (1. Cf3 :8,5% ; 1. c4 : 7,2% ; 1. g3 : 0,6% ; 1. f4 : 0,4% ; 1. b3 : 0,3% ; 1. Cc3 : 0,1% ; 1. b4 : 0,1%)

     

    Si plus de 80% des parties commencent par e4 ou d4, il doit bien y avoir une raison...

    La raison est toute simple : Ce sont les ouvertures les plus sûres. 

     

    La réponse des Noirs après 1 e4

    1...e5 : 29,0% (partie ouverte)

    Bon il est vrai qu'en suivant la logique statistique j'aurais dû commencer les cours par 1...c5 : 41,5%, mais ce coup (partie semi ouverte) dirige le jeu vers une défense sicilienne, pleine de passionnantes parties tactiques mais peu digestes pour débuter les échecs.

    Les autres parties semi-ouvertes se répartissent ainsi :

    1...e6 : 11,9%

    1...c6 : 6,8%

    1...d6 : 3,5%

    1...g6 : 2,6%

    1...d5 : 2,0%

    1...Cf6 : 1,9%

    1...Cc6 : 0,5%

    1...b6 : 0,2%

    1...a6 : 0,1% 

     

    Clairement, après 1...e5 le second coup Blanc sera 2. Cf3 à 81,2%. Autant dire que les autres coups sont marginaux (2. f4 : 8,5% ; 2. Cc3 : 5,8% ; 2. Fc4 : 3,0% ; 2. d4 : 1,2% ; 2. Ce2 : 0,1%) 

     

    Après 2 Cf3 on va tout droit vers les parties ouvertes étudiées :

    2...Cc6 (86,3%) écrase tout, bien loin devant :

    2...Cf6  : 9,9% (c'est la partie russe, avec une astuce pour prendre la Dame Noire en 4 coups)

    2...d6 : 2,9%

    2...f5 : 0,4%

    2...d5 : 0,2%

    2...Qe7 : 0,1%

     

    après Cc6

    3. Fb5 63,3% (partie espagnole)

    3. Fc4 19,6% (partie italienne)

    3. d4 9,8% (partie écossaise)

    3. Cc3 6,1% (le bien nommé jeu des 3 cavaliers)

    3. c3 1,0% (ouverture Ponziani)

    3. Fe2 0,1% (jeu Hongrois inversé)

    3. d3 0,1% (jeu Philidor inversé)

     

    Conclusion : en jouant l'une des parties développées dans ce blog, vous avez déjà une bonne base de jeu... mais à vous de finir la partie ! 

     


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    PRIX DE BEAUTE 

     (non, pas ce genre de beauté !)

     

    Autrefois (j'ai l'impression de raconter un conte au coin du feu...), il existait des prix de beauté lors des tournois. Ils étaient attribués aux parties ayant fait appel aux plus gracieuses combinaisons. Ca peut paraître étrange, mais certaines donnent du plaisir à les découvrir. D'ailleurs... je vous laisse chercher ce sublime mat en 4 coups (les Blancs jouent et forcent le roi noir à bouger) qui ne se joue qu'avec deux pièces blanches actives...stop, je vous en ai déjà trop dit...   

     

     

     

    Bon, je donne la réponse ci dessous, mais vous n'êtes pas censés la voir avant d'y avoir réfléchi...

    1 DxCf5+ Rd7

    2 Ff5+ Re8

     3 Df6+ Re7

    4 De6 mat

     

     


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    José Raúl Capablanca y Graupera (1888-1942) était un joueur d'échecs cubain. Il a été champion du monde des échecs de 1921 à 1927.

     Fils d'un fonctionnaire colonial, Capablanca fut un enfant prodige qui découvrit le jeu d'échecs à quatre ans. La légende dit qu'il assimila les règles à l'âge de quatre ans en observant son père jouer avec des amis. Dès ses jeunes années, sa force au jeu est remarquable.

     À l'âge de treize ans, en novembre-décembre 1901, il remporte un match contre le champion de Cuba Juan Corzo y Príncipe par +4 -3 =6.

     Capablanca fait irruption sur le plan international au tournoi de Saint-Sébastien en Espagne en 1911, où il gagne devant des maîtres connus, comme Akiba Rubinstein, Milan Vidmar et Carl Schlechter.

     En 1911, des négociations entre Lasker et lui en vue d'organiser un championnat du monde à La Havane échouent faute d'accord sur les conditions du match. En 1920, après les nombreux succès de Capablanca en tournoi, Lasker reconnaît la supériorité du Cubain et lui abandonne le titre, mais Capablanca demande cependant que le titre fasse l'objet d'un match. Certains auteurs ne reconnaissent cependant pas l'abandon du titre et considèrent que Lasker était le tenant du titre lors de ce match.

     En 1921, Capablanca gagna le championnat du monde contre Emanuel Lasker (+4 -0 =10). Pendant six ans, il ne perdit que 4 parties sur environ 200 mais il ne mit pas son titre en jeu. 

     Capablanca perdit son titre en 1927 à Buenos Aires contre Alexandre Alekhine (+3 –6 =25). Le match dura trente quatre parties, un record, car les parties nulles ne comptait pas et la victoire revenait au premier joueur à remporter six parties. Au cours des années suivantes, Alekhine évita d'accorder à Capablanca une revanche, ne lui donnant ainsi aucune occasion de regagner son titre. Les deux joueurs ne s'adressèrent plus la parole.

     Après avoir remporté la médaille d'or individuelle à l'olympiade d'échecs de 1939 à Buenos Aires, devant Alekhine, Capablanca se retira de la scène internationale en 1939 sur les conseils de ses médecins. Il souffrait d'hypertension artérielle. Il eut une attaque le 7 mars 1942 et mourut le 8 au matin au Mount Sinai Hospital (New York).

      

    SON STYLE DE JEU

     Capablanca est considéré comme l'un des meilleurs joueurs d'échecs de tous les temps. Son style de jeu positionnel et sa technique de fin de partie, en ont fait un joueur redouté, qui commettait très peu d'erreurs, ce qui faisait sa force. Son style est clair, limpide et simple. Il n'avait, disait-il, jamais ouvert de livres d'échecs, mais il possédait un sens inné des positions. Considéré comme une « machine à jouer », il a perdu très peu de parties tout au long de sa vie. Ses fins de parties étaient de véritables chefs d'œuvre.

     Au contraire du jeu de l'époque qui consistait en des sacrifices et des combinaisons complexes, il privilégiait une stratégie d'avancée lente et d'usure, attendant la faute de l'adversaire, rendue alors inévitable par le manque de bons coups à jouer, son opposant étant alors en zugzwang.

     Il pensait que sans erreurs grossières une partie ne pouvait être perdue. Devant l'augmentation du nombre de bons joueurs, le nombre de parties nulles allait augmenter à cause de l'impossibilité de se départager.

    source wikipedia


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    Emanuel Lasker (1868-1941) était un joueur d'échecs et un mathématicien allemand. Champion du monde d'échecs, il est vu comme un joueur qui préfère affronter psychologiquement l'adversaire. Depuis la création officielle du titre de champion du monde, en 1886, il est celui qui l'a conservé le plus longtemps, de 1894 à 1921, soit 27 ans, mais avec près de vingt années (de 1898 à 1906 et de 1911 à 1920) où il ne mit pas son titre en jeu.

     Emanuel Lasker naquit en 1868 à Berlinchen. À l'age de 11 ans, il vint à Berlin où il étudia les mathématiques avec son frère aîné Bertold Lasker (huit ans plus vieux). Son frère lui apprit à jouer aux échecs. Après quelques succès en Allemagne en 1889, Lasker partit en Angleterre en 1890 et y remporta de nombreux matches, notamment contre Bird, Mieses et Blackburne. En 1894, il lança un défi au maître Siegbert Tarrasch qui venait de remporter plusieurs très forts tournois, mais Tarrasch refusa de l'affronter en match, qualifiant ses succès de « victoires à la douzaine ».

     Joueur professionnel d'échecs, Emanuel Lasker était docteur en mathématiques et fit des études en philosophie. Il était un ami d'Albert Einstein qui regrettait qu'un aussi grand esprit se soit abandonné aux échecs.

     Qu'importe pour Lasker, il partit en Amérique où résidait Wilhelm Steinitz et mit fin au règne du premier champion du monde avec le score 12–7 (+10 -5 =4).

     En 1896-1897, Lasker gagna la revanche du championnat du monde contre Wilhelm Steinitz, disputée à Moscou, sur un score encore plus sévère que le premier match : 12,5–4,5 (+10 –2 =5).

     Les apparitions de Lasker dans les tournois étaient rares car ses prétentions financières étaient élevées : Lasker voulait s'assurer de quoi vivre

     Après la grande guerre, Capablanca lança un défi à Lasker. Son pays vaincu, il voulut abandonner son titre sans jouer, mais la bourse proposée à La Havane le convainquit de disputer ce match. Fatigué par le climat cubain, déprimé par la supériorité de Capablanca, Lasker abandonna le match après 14 parties (+0 –4 =10).

     L'accession d'Adolf Hitler au pouvoir en Allemagne poussa Lasker à l'exil, lui qui était juif. La ferme que possédait Lasker à Thyrow en Allemagne fut confisquée par les nazis ainsi que l'argent sur son compte bancaire. En 1935, il accepta l'invitation de disputer le tournoi de Moscou en février-mars 1935. À la fin du tournoi, où il finit troisième (devant Capablanca), il décida de rester à Moscou.

     Lasker, qui se considérait désormais comme citoyen de l'Union soviétique, quitta Moscou en octobre 1937 pour un voyage aux États-Unis, mais il ne revint pas. Il passa par les Pays-Bas et quitta l'Europe pour s'installer à Chicago puis à New York. En décembre 1940, il fut victime d'un malaise pendant un cours ; il mourut le 13 janvier 1941.

     

     SON STYLE DE JEU

     Doté d'un style éclectique, il savait s'adapter au style de jeu de son partenaire pour le battre, même s'il fallait prendre le risque de perdre la partie. Comme José Raúl Capablanca, qui l'a dépossédé du titre de Champion du monde, il était un très fort joueur de finales. Cela l'a amené à tenir grand compte de la structure de pions dans l'ouverture.

     Citation : "Je ne joue pas avec des pions blancs et noirs, privés de vie. Je joue avec des êtres humains, de chair et de sang ".

     

    source wikipedia

     

     

     


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    MAGNUS "MAXIMUS" CARLSEN 

     

     Sven Magnus Øen Carlsen, (1990) est un joueur d'échecs norvégien. Grand maître international et no 1 mondial, il a un classement Elo de 2 872 au 1er décembre 2013. Son classement est le plus haut de l'histoire, devant celui de Garry Kasparov qui avait atteint 2 851 points Elo en 1999. Le 22 novembre 2013, il est devenu champion du monde en battant le tenant du titre Viswanathan Anand.

     Carlsen nait à Tønsberg puis vit à Lommedalen, Bærum, près d'Oslo. Il apprit à jouer à cinq ans et disputa son premier tournoi à l'âge de huit ans (en juillet 1999). Un an plus tard, à neuf ans, il devint champion de Norvège des moins de onze ans. Il était entraîné par le grand maître international Simen Agdestein.

     Carlsen a attiré l'attention du monde des échecs par sa victoire au tournoi C du Tournoi de Wijk aan Zee en janvier 2004, à l'âge de 13 ans, puis en devenant la même année le troisième grand maître le plus précoce de l'histoire des échecs, seulement devancé par Sergueï Kariakine et Parimarjan Negi.

     Lubomir Kavalek dans le Washington Post écrvivit qu'il était le « Mozart des échecs ».

      Carlsen participa à la coupe du monde FIDE en 2005, qualificative pour le tournoi des candidats au championnat du monde d'échecs 2007. Il s'assura une place dans les dix premiers, ce qui le qualifiait pour le prochain tournoi des candidats. Cela faisait également de Carlsen le plus jeune « prétendant » de l'histoire des tournois des candidats au championnat du monde (devant Bobby Fischer et Garry Kasparov).

     En janvier 2008, à dix-sept ans, Magnus Carlsen remporte le tournoi de Wijk aan Zee, ex æquo avec Levon Aronian, et devient le plus jeune joueur à remporter un tournoi de catégorie 20. Puis, il termine à nouveau 2e du tournoi de Morelia-Linarés, pour sa deuxième participation consécutive à ce super-tournoi.

     Dans une note de son blog datée du 5 décembre 2008, Magnus Carlsen et son père rendent publique la décision de se retirer du Grand Prix FIDE 2008-2010 en protestation contre le changement brutal des règles de qualification du cycle du championnat du monde 2009-201210.

     En septembre 2009, la collaboration avec Garry Kasparov en tant qu'entraîneur de Magnus est rendue publique. Le mois suivant, Magnus Carlsen remporte le tournoi de Nankin avec huit points sur dix et réalise une performance exceptionnelle de plus de 3 000 points Elo en étant invaincu et après avoir battu chacun des cinq autres participants. Il devance le numéro un mondial Veselin Topalov, deuxième du tournoi, de deux points et demi. Le 1er novembre 2009, Carlsen atteint le classement Elo de 2 801, ce qui fait de lui le cinquième et le plus jeune joueur de l'histoire à passer la barre des 2 800. Pour sa première sortie en tant que no 2 mondial, il finit en novembre 2009, deuxième ex æquo au Mémorial Tal, un tournoi de catégorie 21, avec 5,5 points sur 9 (derrière Kramnik). Au passage, il réussit à gagner des points Elo et devient virtuellement le no 1 mondial.

     Le 18 novembre 2009, il devient champion du monde de blitz avec 31 points sur 42 à Moscou ; il est le plus jeune joueur à avoir obtenu ce titre.

     Le premier janvier 2010, Carlsen occupe la première place du classement Elo à dix neuf ans et neuf mois (Kasparov avait atteint la première place à vingt ans et neuf mois, en janvier 1984, et Kramnik à vingt ans et sept mois en janvier 1996).

     Le 31 janvier 2010, Carlsen remporte la 72e édition du prestigieux tournoi de Wijk aan Zee, seul premier avec un score de 8,5 (+5 =7 -1) sur 13, devant Vladimir Kramnik (8/13) et Alexeï Chirov (8/13).

     Le 1er janvier 2013, son nouveau classement Elo de 2 861 est avalisé par la FIDE, ce qui en fait la meilleure performance de l'histoire de cette évaluation, dix points au-delà de la performance de Kasparov, acquise 13 ans avant. Son classement Elo atteint 2 872 le 1er février 2013, ce qui constitue son record et le nouveau record mondial

     En janvier 2013, Carlsen remporte pour la troisième fois le tournoi de Wijk aan Zee.

     En mars 2013, Magnus Carlsen finit premier du tournoi des candidats de Londres grâce à un nombre de victoires supérieur à celui de Vladimir Kramnik. Ce succès le désigne comme le challenger qui affronte le champion du monde en titre, l'Indien Viswanathan Anand pour le Championnat du monde d'échecs 2013. en octobre-novembre 2013.

     

    CHAMPIONNAT DU MONDE 2013

     Après 2 parties nulles sans grand risque dans les deux premières rondes, le match s'anima dans les rondes 3 et 4 où, après deux longues batailles, aucun point ne fut marqué. Même si le score était toujours de 2-2, Carlsen avait réussi à fatiguer Anand. Stratégie payante car dès la ronde 5 après le jour de repos, Carlsen marqua le premier point avec les pièces blanches. Le lendemain, Anand probablement encore sous le choc ne joua pas à son meilleur niveau et perdit pour la première fois de sa carrière avec les pièces blanches contre Magnus Carlsen. Anand ne se relèvera pas de ses deux défaites consécutives, annula encore deux parties avant de tenter le tout pour le tout à la neuvième ronde. Cette partie, sans compromis et d'une énorme complexité tactique, perdant les modules d'analyse et la plupart des commentateurs et grands maîtres qui regardaient le match, donne Carlsen vainqueur une dernière fois après une grosse bourde d'Anand. Mené au score par 6-3, Anand devait l'emporter trois fois d'affilée et ensuite l'emporter au départage, chose pratiquement impossible ; il se contenta d'essayer de finir sur une nulle au lieu d'une défaite. Mais Carlsen, lui, joua la dixième partie jusqu'au bout en cherchant à tout prix le gain. Finalement il n'y parvint pas et c'est sur le score de 6,5-3,5 que Magnus Carlsen devint le nouveau champion du monde.

    2014

    En février, Carlsen remporte le Zurich Chess Challenge.

    En mars, il s'accapare les titres de champion du monde de Blitz et de rapides.

    En avril, Magnus remporte le mémorial Gashimov.

    En novembre, il défend victorieusement son titre de champion du monde face à Viswanathan Anand qui a remporté le tournoi des candidats du championnat du monde d'échecs 2014. Magnus Carlsen l'emporte 6½ – 4½ (+3 -1 =7).

     

    2015

     

    Carlsen remporte à nouveau le tournoi de Wijk aan Zee (Tata Steel Chess Tournament), celui de Baden-Baden (Grenke) et le Gashimov Memorial.

    Il remporte à nouveau le championnat du monde des parties rapides.

     

    SON STYLE DE JEU

     Carlsen est réputé pour avoir une excellente mémoire et utiliser un large répertoire d'ouvertures.

     Il est particulièrement réputé, au moins depuis qu'il est premier mondial, pour ne pas tenter un avantage dès l'ouverture, contrairement à Fischer ou Kasparov, et pour gagner dans des finales considérées a priori comme nulles par gains successifs de micro-avantages positionnels. Peter Heine Nielsen, ex-secondant de Carlsen, a déclaré : « Magnus préfère les longues parties techniques ».

     Viswanathan Anand estime que Carlsen n'est pas mauvais dans les ouvertures, il n'en est pas un spécialiste, mais un généraliste. Il peut jouer de nombreuses ouvertures différentes à un haut niveau, son but étant d'arriver à une position solide. Carlsen est fort dans tous les aspects du jeu, son style n'est pas conventionnel et il commet des erreurs mais elles sont difficiles à exploiter.

    Le plus bel hommage vient de Kasparov :

    "La plus grande force de Carlsen est sa remarquable compréhension intuitive des positions simplifiées et son énorme précision. J'ai entraîné Carlsen pendant un an, en 2009, et j'ai été étonné de la rapidité avec laquelle il pouvait évaluer correctement une position "à froid", apparemment sans aucun calcul du tout. Carlsen est dans la lignée de Jose Capablanca et d'Anatoli Karpov, des joueurs qui sentent l'harmonie sur l'échiquier comme les musiciens à l'oreille absolue."

    source wikipedia


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    Wilhelm Steinitz (1836-1900) est un joueur d'échecs autrichien, naturalisé américain en 1888 (à cette occasion il changea officiellement son prénom en William). Il a, le premier, étudié scientifiquement le jeu d'échecs pour en dégager les règles de stratégie. À ce titre, il est considéré comme le père des échecs modernes.

      

    Steinitz naquit à Prague en 1836, un an avant le champion américain Paul Morphy. Morphy, qui avait achevé une tournée triomphale en Europe en 1858, retourna aux États-Unis en 1859 et cessa de disputer des matchs et des tournois à partir de 1860. Steinitz débuta sa carrière aux échecs à Vienne en 1859. Lors des championnats de Vienne, en 1859 et 1860, il termina troisième puis deuxième avant de remporter le tournoi en 1861.

     Steinitz, au début de sa carrière, était connu en raison de ses combinaisons brillantes. Son apparition sur la scène échiquéenne européenne remonte à son arrivée à Londres en 1862 où il termina sixième du tournoi organisé à l'occasion de l'exposition universelle de 1862.

     Steinitz battit en 1866 le vainqueur du tournoi de Londres 1862, l'Allemand Adolf Anderssen dans un match à Londres (+8 -6). Il fut alors considéré comme un des meilleurs joueurs du monde (après la retraite de Paul Morphy en 1860). Sa supériorité concernait surtout les matchs. Sa domination ne s'étendait pas à tous les tournois toute rondes où chaque joueur affrontait une fois chacun de ses adversaires. Dans les tournois, Steinitz termina troisième lors du tournoi de Paris 1867, remporté par Kolisch devant Winawer et deuxième du tournoi de Dundee la même année. Il fut devancé en 1870 par Anderssen lors du tournoi de Baden-Baden.

     Ses victoires aux tournois de Londres en 1872 (devant Blackburne et Zukertort) et à Vienne en 1873 (vainqueur du départage contre Blackburne) et son succès écrasant contre Blackburne par 7 victoires à 0 (sans nulle) en 1876, affirment clairement la suprématie de Steinitz dans les années 1870, notamment sur Anderssen.

     De 1874 à 1881, Steinitz se consacra à la rédaction des articles d'échecs dans « The Field ». En 1882, suite à un désaccord avec le rédacteur de « The Field », il reprit la compétition et fut invité au tournoi du 25e anniversaire du club de Vienne qu'il remporta à égalité avec Winawer.

     Steinitz fut devancé de trois points par Johannes Zukertort lors du tournoi de Londres en 1883.

    Il a été le premier champion du monde officiel des échecs de 1886 à 1894.   

     

    LE PÈRE DE LA STRATÉGIE MODERNE

    Steinitz s'expatria aux États-Unis en 1883 pour y fonder le magazine The International Chess Magazine. Pendant plusieurs années, de 1885 à 1891, il y exposa le fruit de ses recherches d'une grande rigueur il considérait le roi comme étant une pièce offensive puissante surtout lorsqu'il y a peu de matériel sur l'échiquier.  

    Wilhelm Steinitz a approfondi les thèses de Philidor sur les pions et leur structure. Il en vint à considérer le jeu d'échecs comme une activité se prêtant à une étude scientifique. Se basant sur ses études, il devint un spécialiste des gains de pions qu'il transformait en victoire en finale.

     Son étude et son jeu marquèrent la fin du style du jeu « attaque à outrance » qui ne respectait pas les règles stratégiques saines. Si le mat était le but, il n'était pas le seul de la partie. Steinitz a théorisé tout un système de jeu, rassemblant un ensemble de critères pour évaluer une position et ainsi définir les objectifs, le plan à adopter, etc. L'attaque n'était plus seulement le fruit d'une inspiration brillante mais aussi la motivation pour exploiter les faiblesses de la position de l'adversaire. Son jeu défensif était souvent supérieur à celui des joueurs qui recherchaient activement une attaque de mat flamboyante. Steinitz était cependant capable de combinaisons géniales comme le montre sa partie contre Von Bardeleben en 1895.

     Steinitz a laissé également son nom à plusieurs variantes d'ouvertures.

     Dans la partie espagnole : 1.e4 e5 2.Cf3 Cc6 3.Fb5 d6 et 1.e4 e5 2.Cf3 Cc6 3.Fb5 a6 4.Fa4 d6 (défense Steinitz différée).

    Dans la défense française : 1.e4 e6 2.d4 d5 3.Cc3 Cf6 4.e5 Cfd7.

     

    Il a même laissé son nom à un gambit réputé douteux dans la partie viennoise : 1.e4 e5 2.Cc3 Cc6 3.f4 exf4 4.d4 ?! Dh4+ 5.Re2 dans lequel il estime que le roi peut se défendre lui-même pourvu que les Blancs conservent leur suprématie centrale.

     

    source wikipedia


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    Steinitz-Zukertort

     

    Le tournoi de Londres 1883, disputé d'avril à juin était un tournoi à deux tours avec quatorze joueurs. Il réunissait les sept meilleurs joueurs de l'époque : Steinitz, Zukertort, Winawer, Blackburne, Mackenzie, English et Mason ainsi que Tchigorine, Rosenthal (France) et Bird. Zukertort devança Steinitz, avec trois points d'avance.

     En juillet 1883, The Chess Player's Chronicle considérait que du fait de sa victoire à Londres (avec trois points d'écart), Zukertort devait être considéré comme le champion du monde des échecs.

    Morphy mourut en 1884, Anderssen l’ayant précédé en 1879. Steinitz, qui se considérait comme le meilleur joueur du monde, proposa un match à Zukertort, qui prit pour la première fois le titre officiel de championnat du monde d'échecs.

     

    LE PREMIER CHAMPIONNAT DU MONDE

    Le match se déroula en 1886 à New York, Saint-Louis et à La Nouvelle-Orléans. Le vainqueur du match serait le premier à gagner dix parties.

    Après un départ difficile (quatre à un pour Zukertort), Steinitz se reprend et s’impose dix victoires à cinq (avec cinq nulles) et devint le premier champion du monde officiel à l’issue d’une vingtième partie où son adversaire abandonne à cause de la perte de sa dame.

     

    À cette époque, le champion choisissait son challenger et un match en plusieurs parties avait lieu.

    Pour défendre son titre, Steintiz choisit comme adversaire le Russe Mikhail Tchigorine qu'il battit en 1889 à La Havane : 10 victoires à 7 et une nulle. Peu après, il refusa les propositions de match de James Mason et de Henry Bird dont les résultats étaient insuffisants. En 1890, le Hongrois Isidor Gunsberg, qui avait remporté les tournois de Hambourg 1885 et de Bradford 1888 ainsi qu'un match contre Blackburne en 1887, fit match nul contre Tchigorine à La Havane. Steinitz accepta de l'affronter mais gagna difficilement le match du 9 décembre 1890 au 20 janvier 1891 : six victoires à quatre et neuf parties nulles. La même année (1891), il perdit un match par câble contre Tchigorine : 0 à 2. L'enjeu de ce match par câble était de 750 dollars américains que Steinitz dut débourser. Pour compenser cette perte il accepta un match revanche contre Tchigorine en 1892. Il gagna ce match de justesse avec 10 victoires à 8 et 4 nulles.

     

    Steinitz perdit son titre en 1894 face à Emanuel Lasker par 5 victoires à 10 et 4 nulles et le match revanche, disputé en 1896, fut une défaite écrasante pour l'ancien champion du monde.

    Steinitz revint en Europe disputer des tournois après son échec lors du match contre Lasker. Les derniers tournois disputés virent le déclin de plus en plus marquant de Steinitz au fil des années. Il était capable de remporter des victoires brillantes, fruit de l'application de sa conception du jeu, mais les forces physiques lui faisaient de plus en plus défaut. Ainsi lors du tournoi de Londres en 1899, il finit pour la première fois de sa vie hors de la liste des récompensés. Il repartit pour New York où il erra dans les jardins de la ville et mourut dans la plus grande pauvreté en 1900.

     

    Quant à Zukertort, il ne se releva pas de sa défaite cuisante et n'y survécut que deux ans, ayant complètement changé, donnant l'image d'un homme défait, au moral brisé.

    source wikipedia


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    Le championnat du monde d'échecs 1948 est un tournoi organisé du 2 avril au 16 mai 1948 à La Haye, puis Moscou, en vue de désigner le champion du monde d'échecs suite à la mort du champion en titre, Alexandre Alekhine, en 1946. Ce tournoi marque le transfert du contrôle du titre à la Fédération internationale des échecs. C'est Mikhail Botvinnik qui remporte ce tournoi de cinq joueurs, et entame ainsi une domination soviétique des échecs qui dura plus de vingt ans, jusqu'en 1972.

      

    La vacance du titre

     Avant 1948, le nouveau champion du monde était celui qui avait battu le précédent dans un match singulier. La mort d'Alekhine crée une vacance du titre qui rend cette procédure habituelle impossible. La situation est assez confuse, de nombreux joueurs proposant des solutions différentes à ce problème, et c'est avec difficulté que la FIDE organise les discussions autour de la gestion de cette vacance, en raison de problèmes financiers et de voyage peu après la Seconde Guerre mondiale, qui empêche notamment l'URSS d'envoyer des représentants à ces réunions. Le manque d'informations claires conduit des magazines pourtant respectés à publier des rumeurs et des spéculations, qui ne font que compliquer la situation.

     La solution finalement retenue est très similaire à la proposition initiale de la FIDE et de celle de l'URSS. C'est le résultat du tournoi AVRO de 1938 qui sert de base au championnat du monde de 1948. Les huit participants au tournoi AVRO étaient en effet généralement considérés comme les plus forts joueurs du monde, mais deux joueurs étaient morts, les champions du monde Alekhine et José Raúl Capablanca. La FIDE propose que les six joueurs restant s'affrontent dans un quintuple tournoi toutes-rondes. Ces joueurs étaient : Max Euwe (Pays-Bas) ; Mikhail Botvinnik, Paul Keres et Salo Flohr (URSS) ; Reuben Fine et Samuel Reshevsky (États-Unis).

     La proposition est amendée dans le sens que l'URSS décide de remplacer Flohr par Vassily Smyslov, un jeune joueur dont le talent s'est fait connaître pendant la Seconde Guerre mondiale et qui est manifestement plus fort. Reuben Fine renonce à sa participation pour poursuivre ses études de psychiatrie, il est alors question de le remplacer par Miguel Najdorf, mais le tournoi se joue finalement avec cinq joueurs qui se rencontrent cinq fois.

     

    Le championnat

     Avant le début du championnat, Botvinnik est considéré comme le favori en raison de ses victoires au championnat d'URSS absolu de 1941, aux championnats d'URSS 1944 et 1945, à Groningue en 1946 et de ses résultats avant la guerre. Keres (32 ans) et Reshevsky (36 ans) sont les vétérans de la compétition internationale. Bien qu'Euwe soit un ancien champion du monde, il n'a eu que des résultats médiocres depuis le tournoi de Groningue. Smyslov est peu connu en Occident et n'a participé qu'à deux compétitions internationales : une 3e place à Groningue et une 2e place ex æquo à Varsovie en 19475.

     Les Soviétiques sont accompagnés d'une imposante équipe de 21 personnes, y compris les joueurs et leurs secondants, Viacheslav Ragozine (Botvinnik), Aleksandr Tolouch (Keres) et Vladimir Alatortsev (Smyslov), les correspondants Igor Bondarevski, Salo Flohr et Andor Lilienthal, le membre du comité d'adjudication Aleksandr Kotov, le chef d'équipe Postnikov, un docteur privé de Moscou, l'épouse et la fille de Botvinnik.

     La délégation américaine ne consiste qu'en la personne de Reshevsky. Lodewijk Prins, qui faisait partie de la délégation néerlandaise à Moscou, lui est fourni comme secondant à la dernière minute. Theo van Scheltinga est le secondant d'Euwe.

     Botvinnik devient le sixième champion du monde en gagnant le tournoi de façon convaincante avec 14 points sur 20. Il obtient aussi un score positif contre chacun des participants. Smyslov termine deuxième avec 11 points, devant Reshevsky et Keres avec 10,5. L'ancien champion du monde Euwe était en méforme et ne finit qu'avec 4 points sur 20.

      

    Controverse

     Comme Keres a perdu ses quatre premières parties contre Botvinnik, on a soupçonné Keres d'avoir été contraint à mal jouer pour permettre à Botvinnik de remporter l'épreuve. L'historien Taylor Kingston a examiné les éléments disponibles et en a conclu que les autorités soviétiques avaient donné de forts indices à Keres selon lesquels il ne devait pas empêcher Botvinnik de gagner. Botvinnik ne découvre ceci qu'à la moitié du tournoi et proteste si énergiquement qu'il courrouce les officiels. Keres n'a probablement pas perdu de partie délibérément contre Botvinnik ou contre un autre participant, d'après la publication d'éléments supplémentaires qu'il publie dans son troisième article.

     Dans une entrevue ultérieure en deux parties avec Kingston, le grand maître et officiel soviétique Youri Averbakh dit que « Staline n'aurait pas donné d'ordre pour que Keres perde contre Botvinnik, Smyslov aurait probablement été le candidat préféré des officiels, Keres était soumis à une pression psychologique intense en raison des multiples invasions de son pays natal, l'Estonie et de son traitement par les Soviétiques jusqu'à fin 1946, et Keres était moins fort mentalement que ses rivaux ».

    source wikipedia

     


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  • CHAMPIONNAT DU MONDE 1972

    Et Dieu s'empara de la couronne

     

    Un match incroyable, mais pourquoi Hollywood n'a pas fait un film avec ce scénario? Perso je voyais bien Jeff Goldblum dans le rôle de Fischer...

     

    Le Championnat du monde d'échecs de 1972 a vu s'affronter le challenger, l'Américain Bobby Fischer, et le tenant du titre, le Russe Boris Spassky à Reykjavik, en Islande, du 11 juillet au 1er septembre 1972. Il fut surnommé le match du siècle

      

    LE CONTEXTE

    Le match se déroule en pleine guerre froide, mais dans une période de détente croissante. Spassky est le dernier d'une suite ininterrompue de champions du monde soviétiques depuis 1948. Fischer, un Américain excentrique de 29 ans est très critique vis-à-vis du système soviétique aux échecs. Il pense par exemple que les joueurs d'URSS obtiennent un avantage illégitime en s'accordant des parties nulles rapides entre eux en tournoi. Doué d'un esprit combatif, Fischer n'accepte que rarement des nulles de salon dans des positions peu claires. Les attentes qui reposent sur Spassky sont énormes car pour les Soviétiques, les échecs font partie du système politique. Alors que Fischer est critique vis-à-vis de son propre pays (« les Américains veulent s'affaler devant la télé et ne veulent pas ouvrir un livre… »), il porte aussi sur ses épaules le poids de la signification politique de ce match.

     Fischer est absent lors de la cérémonie d'ouverture. Pendant les jours qui suivent, il n'est pas sûr que le match aura bien lieu, dans la mesure où il s'avère impossible à la FIDE de satisfaire la multitude de demandes de Fischer, comme l'interdiction des caméras de télévision et une part de 30 % des revenus des spectateurs.

    L'attitude de Fischer est empreinte de contradictions, comme sa carrière tout entière. Finalement, après un doublement inattendu des prix en espèces et de nombreux efforts de persuasion, dont un appel téléphonique de Henry Kissinger, Fischer se rend en Islande. De nombreux commentateurs, en particulier d'URSS, ont émis l'hypothèse que tout ceci (ainsi que ses demandes déraisonnables continuelles) fait partie du plan de Fischer pour déstabiliser psychologiquement Spassky. Les admirateurs de Fischer estiment par contre que la victoire en championnat du monde est la mission de sa vie, et qu'il cherche simplement à ce que l'organisation soit parfaite pour le début du match, et que son comportement n'est pas différent de celui des 15 dernières années.

    Avant le match, Fischer avait joué cinq parties contre Spassky : deux nulles et trois victoires pour Spassky. Cependant, aux matchs des candidats, Fischer avait écrasé des piliers comme Mark Taimanov et Bent Larsen 6-0 (sans nulle), et avait gagné quatre parties de suite dans son match suivant contre l'ancien champion du monde Tigran Petrossian. Il est donc considéré comme le favori, mais de nombreux grands maîtres relèvent que Fischer n'a jamais gagné de partie contre Spassky auparavant.

    La pratique habituelle du jeu à très haut niveau en match (c'est-à-dire une suite de parties entre deux joueurs) veut que les joueurs préparent une ou deux ouvertures très profondément, et qu'ils les jouent fréquemment au cours du match. La préparation du match inclut aussi l'analyse des variantes d'ouverture utilisées par l'adversaire. Fischer surprend Spassky en ne réutilisant jamais deux fois la même variante d'ouverture sur le match, et en jouant des variantes qu'il n'avait jamais pratiquées au cours de sa carrière, ce qui dénote un extraordinaire niveau de préparation. Dans la seconde moitié du match, Spassky abandonne ses variantes préparées et tente de dominer Fischer dans des variantes qu'aucun des deux n'a probablement préparées, mais cela s'avère infructueux pour le champion sortant. 

     

    PREMIERE PARTIE

    Dans la première partie, par excès de confiance, Fischer gaffe au 29ème coup. En raison des caractéristiques inhabituelles de la position, Fischer a encore de bonnes chances de faire nulle mais la position devient sans espoir quand il commet deux gaffes de plus avant l'ajournement (aux 37e et 40e coups). Il abandonne au 56e coup.

     

    SECONDE PARTIE

    Après cette défaite, Fischer formule de nouvelles exigences, il réclame notamment que les caméras soient retirées. Comme ses exigences ne sont pas suivies, il ne se présente pas à la deuxième partie et offre un point par forfait à Spassky. Son appel est rejeté. Karpov estime que cette défaite par forfait est un coup magistral de la part de Fischer, destiné uniquement à embarrasser le sens de l'équité de Spassky, qui était réputé pour être un parfait gentleman. 

     

    TROISIEME PARTIE

    Avec un score de 2-0 favorable à Spassky, la plupart des observateurs croient le match terminé, et que Fischer va quitter l'Islande. Il n'en fait rien, une décision attribuée par certains à un nouvel appel de Henry Kissinger et à un déluge de télégrammes de soutien. L'esprit sportif, le respect et la sympathie pour Fischer conduisent Spassky à accepter de jouer la 3e partie dans une petite pièce d'arrière-salle, hors de la vue des spectateurs. Pal Benko estime qu'il s'agit d'une gaffe psychologique de la part de Spassky.

    Quand Bobby est arrivé, Boris était, comme d'habitude, assis à sa table. Bobby ne s'est pas assis mais a examiné l'installation de télévision, et à ce moment, Boris a trahi une agitation indignée. Bobby a testé la télécommande de la caméra pour en vérifier le bruit. L'arbitre Lothar Schmid observait ces agissements avec anxiété. Il sentit que le match était à nouveau remis en question. Schmid prit Bobby par le bras dans un essai de le faire asseoir à la table, mais Bobby le repoussa. « le grand maître américain s'est permis beaucoup de libertés dans ses remarques, qui furent très désagréables à entendre. » déclara plus tard Spassky. Satisfait de la caméra, Fischer s'assied enfin pour le match.

    Il s'avère que c'est le tournant du match.

    Peut-être déstabilisé, Spassky perd cette rencontre 

     

    QUATRIEME PARTIE

    Spassky utilise la défense sicilienne avec les Noirs. Il sacrifie un pion dans l'ouverture et grâce à une préparation impressionnante, obtient une forte attaque, mais ne parvient pas à la transformer en gain. La partie finit en nulle.

      

    CINQUIEME PARTIE

    La 5e partie est encore une nimzo-indienne et Spassky continue son style de jeu passif. Il se peut que la partie soit déjà perdue, mais il l'offre à Fischer sur un plateau avec une erreur au 27ème coup.

    Fischer est revenu au score (2½ partout), et bien que les règles de la FIDE stipulent que le champion garde son titre en cas de match nul après 24 parties, les conséquences des deux premières parties se sont évanouies. 

     

    SIXIEME PARTIE

    Fischer commence avec 1.c4, un des très rares cas ou il n'a pas joué 1.e4, anéantissant l'importante préparation de Spassky. Une fois encore, Spassky joue passivement. Et après le 26ème coup, les Blancs ont une attaque dévastatrice. Spassky abandonne au 41ème.

    Après cette partie, totalement fair play, Spassky s'associe au public qui applaudit la victoire de Fischer. Il considérera cette partie comme la meilleure du match.

     

    SEPTIEME ET HUITIEME PARTIE

    La 7e est nulle, en dépit de deux pions de plus pour Fischer. Dans la 8e partie, Fischer joue 1.c4, une partie anglaise cette fois-ci. Spassky perd la qualité avec peu de compensations, et il n'est pas sûr que ce soit un sacrifice plutôt qu'une gaffe.

    Fischer gagne et mène le match 5-3. 

     

    DE LA NEUVIEME A LA TREIZIEME PARTIE

    La 9e partie est retardée car Spassky tombe malade. Elle se termine en nulle après 29 coups seulement. L'attitude des joueurs amuse le public, Fischer s'avançant et reculant sur sa chaise, et Spassky l'imitant, ce qu'un spectateur décrit comme deux morts qui dansent. À ce moment, les Soviétiques demandent à Spassky de revenir à Moscou et de réclamer la victoire par forfait. Conscient du risque important que cela implique, Spassky refuse. Fischer gagne la 10e partie, dans une variante aiguë de la partie espagnole, l'une de ses ouvertures favorites. Spassky gagne la partie suivante avec une nouveauté théorique dans la variante du pion empoisonné de la sicilienne Najdorf, une des défenses de prédilection de Fischer. La 12e est nulle.

    La 13e partie bascule dans un sens, puis dans l'autre et est finalement ajournée avec un avantage pour Fischer dans une position aiguë mais sans gain clair. L'analyse de l'équipe soviétique les a convaincus que la position était clairement nulle. Fischer continue à analyser toute la nuit jusqu'à 8 heures le matin (la partie reprend à 14h30). Il ne trouve pas non plus de gain, mais parvient à tendre des pièges à Spassky, qui tombe dedans. Les secondants de Spassky sont stupéfaits, et Spassky lui-même reste à la table longtemps après la fin de la partie, incapable de croire le résultat final.

      

    LA FIN DU MATCH

    Les sept parties suivantes sont nulles. Fischer, avec une avance de trois points, est satisfait de se rapprocher du titre, et Spassky semble résigné à son sort. Les péripéties en dehors de l'échiquier se poursuivent, notamment avec une action en justice contre Fischer par Chester Fox, qui comptait sur les revenus des films avant que Fischer ne fasse ôter les caméras en raison de leur bruit; Fischer demande que les sept premières rangées de spectateurs soient retirées (finalement, trois le sont), et les Soviétiques prétendent que Fischer fait usage d'équipements chimiques et électroniques pour contrôler Spassky, ce qui conduit à une fouille de la salle par la police islandaise.

    La 21e partie est la dernière. Spassky joue mal dans la finale et la partie est ajournée avec un gros avantage pour Fischer. Spassky abandonne par téléphone, ce que Fischer refuse d'abord, exigeant la signature traditionnelle de la feuille de partie, mais finit par y consentir, et devient ainsi le 11e champion du monde d'échecs.

     

    Le score final est 12½ – 8½.

    source wikipedia


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    ERRARE HUMANUM EST... UNE AUTRE IDEE DE KASPAROV

    Si vous pensez que le génial Kasparov ne faisait jamais de grosses boulettes, cela devrait vous rassurer un peu sur vos propres erreurs. 

    Dans cette position, le logiciel Rybka annonce une estimation de +3 environ, que l'on comprend naturellement en voyant l'emprise des noirs sur l'échiquier. Mais ça, c'était avant...

    On en reparle plus bas, après la vidéo...

    Kasparov prend le fou devant lui, pensant échanger les Dames, mais Anand prend g4, menace directement le fou adverse, la Dame noire est en prise, et surtout Anand menace d'ouvrir les lignes noirs...ce qui va se passer d'ailleurs.  


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    Vous trouverez sur internet pas mal de sites pour vous parler des échecs.

     

    Certains sont bien pour jouer :

    Europe échecs pour jouer rapidement sans blabla. Par ailleurs le site héberge un logiciel avec des niveaux vraiment intéressants (allant de 1 à 20).

    Echecs online est un site francophone. L'avantage de ce site est de vous inscrire gratuitement et sans spam après. Vous aurez un classement Elo, pas le vrai, officiel, mais un bon, et vous pourrez affronter des gens de votre niveau, ou plus forts pour progresser. Possibilité de tchat.

    Wikipedia m'a bien entendu bien aidé à écrire mes articles. Vous pouvez vous y reporter sans soucis...

     Chessgames.com regroupe une bibliothèque phénoménales de parties, intéressante pour les petits curieux. 

     

    si je trouve d'autres sites, je les indiquerai ici

        


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    Garry Kimovitch Kasparov (1963, né Garik Vaïnstein) est un joueur d'échecs russe. Champion du monde d'échecs de 1985 à 2000 et vainqueur de nombreux tournois, il est considéré comme l'un des meilleurs joueurs de l'histoire. Il est le premier joueur à avoir dépassé les 2 800 points Elo (en janvier 1990) et a obtenu le classement Elo le plus élevé jamais enregistré avec 2 851 points (en juillet 1999 et janvier 2000), un record finalement battu 13 ans plus tard par Magnus Carlsen.

     Kasparov a depuis 2005 renoncé à reconquérir son titre de champion du monde perdu en 2000 et à s'imposer face aux nouvelles générations de joueurs de plus en plus jeunes, pour s'engager de toutes ses forces en politique dans l'opposition à Vladimir Poutine.

     Garik Vaïnstein avait appris à jouer aux échecs par son père, qui n'avait pourtant jamais été un joueur intéressé, tandis que sa mère était douée.

     En juillet 1973, il participa aux Jeux soviétiques de la jeunesse à Vilnius où il fut remarqué par Alexandre Nikitine qui avait été désigné au début de l'année, entraîneur de l'équipe nationale d'échecs par le Comité d'État aux sports.

     En août 1973, Nikitine recommanda Kasparov à Mikhaïl Botvinnik, qui avait décidé, après trois ans d'interruption, de rouvrir l'école Botvinnik, la meilleure école de formation aux échecs d'URSS.

     En 1975, toujours sous le nom de Vaïnstein, Garik termina septième du championnat d'URSS junior (joueurs de moins de 18 ans). Le changement de nom en Garri Kasparov intervint en août 1975, lors d'un conseil des familles Vaïnstein et Kasparov. La décision revint à la mère de Kasparov, Klara Kasparova, mais c'est l'entraîneur Nikitine qui défendit le changement dans l'intérêt de la carrière de Garri qui pourrait être freinée à cause d'un « mauvais nom ».

     En novembre 1975, Kasparov rencontra pour la première fois le nouveau champion du monde Anatoli Karpov (alors âgé de 24 ans) lors d'un tournoi de parties simultanées à Moscou. Karpov remporta la partie. En 1976 et 1977, Garri Kasparov devint le plus jeune champion d'URSS junior de l'histoire et fut envoyé en France pour disputer les premiers championnats du monde cadets (moins de seize ans). Ce furent ses premiers voyages en dehors de l'URSS.

     En 1979, à l'âge de 16 ans et encore inconnu en Occident, Kasparov remporte son premier tournoi international de grands maîtres à Banja Luka en Yougoslavie, terminant invaincu avec 11,5 points sur 15 devant de grands noms de l'époque comme l'ancien champion du monde Tigran Petrossian.

     En juillet, il obtient son premier classement Elo international, 2545, ce qui le place au 38e rang mondial28.

     En 1980, il remporte le championnat du monde junior et obtient le titre de grand maître international ; l'année suivante, en décembre 1981, il remporte le championnat d'URSS ex æquo avec Lev Psakhis. En 1982, il sort vainqueur du tournoi international de Bugojno et de l'interzonal de Moscou et entre ainsi dans le cycle des candidats au championnat du monde.

     En janvier 1984, Kasparov occupe la première place au classement Elo, devant le champion du monde Anatoli Karpov.

     Kasparov dispute son premier championnat du monde en 1984 à Moscou contre Anatoli Karpov, le champion du monde en titre depuis 1975. Après 5 mois et 48 parties, aucun des deux joueurs ne parvenant à obtenir les 6 victoires nécessaires, ce match interminable est finalement interrompu par la Fédération internationale des échecs (FIDE) pour « préserver la santé des joueurs ». Cette interruption est critiquée par Kasparov alors qu'il était mené 5-3 après avoir été mené 5-0. Les éditions ultérieures prévirent un maximum de 24 parties.

     C'est en 1985, lors du deuxième match contre Karpov, qu'il devient champion du monde, à l'âge de 22 ans sur le score de 13-11 (+5 =16 -3).

     Après le match de 1985, Karpov avait droit à un match revanche l'année suivante. Kasparov conserva son titre (+5 =15 –4), toujours contre Karpov, en 1986.

     En 1987, les deux adversaires disputèrent leur quatrième match en quatre ans. Kasparov égalisa (+4 =16 –4) lors de la vingt-quatrième et dernière partie. Selon les conditions du match, en cas d'égalité au score (12–12) le champion du monde conservait son titre.

     Trois ans plus tard, Kasparov retrouvait Karpov. Deux parties avant la fin du match, Kasparov était sûr de conserver son titre. Les deux dernières parties furent disputées pour décider la répartition des prix, score final : 12,5–11,5 (+4 =17 –3).

     En 1986, Kasparov estime que les intérêts des joueurs professionnels ne sont pas défendus au sein de la FIDE, et crée alors avec l'homme d'affaires et mécène néerlandais Bessel Kok une association de joueurs professionnels de haut niveau, la GMA (Grand Master Association) ; celle-ci organise entre 1988 et 1990 des compétitions prestigieuses comme les six tournois de la coupe du monde GMA (1988-1989), remportée par Kasparov. Des dissensions internes au sein de l'association, le retrait du principal sponsor, Bessel Kok, et la création de la PCA (Professional Chess Association) eurent raison d'elle au début des années 1990.

     En 1993, Kasparov fonde la Professional Chess Association (PCA) avec le vainqueur du tournoi des candidats FIDE, le Britannique Nigel Short. En septembre, la PCA organise à Londres un championnat du monde dit « classique » en se revendiquant de la tradition commencée par Wilhelm Steinitz.

     En septembre 1993, Kasparov l'emporte sur Short par le score de 12,5 à 7,5 (+6 =13 –1) dans le cadre d'un Championnat du monde organisé par la PCA, organisme non reconnu par la FIDE, ce qui lui vaut une exclusion provisoire.

     La FIDE ne reconnaît pas ce match et considère que les deux joueurs se sont exclus du cycle du championnat du monde ; elle organise un match entre Anatoli Karpov et Jan Timman pour le titre de Champion du monde FIDE. C'est le début d'un schisme qui dura jusqu'en 2006. Kasparov admit plus tard que cette séparation d'avec la FIDE était une grave erreur.

     La FIDE exclut brièvement Kasparov et Short du classement Elo à titre de représailles mais les réintègre avant la fin de l'année 1993.

     En 1995, Kasparov conserve son titre de champion du monde PCA en battant l'Indien Viswanathan Anand au World Trade Center à New York 10,5 à 7,5 (+4 =13 –1).

     À la suite du retrait du sponsor principal de la PCA en 1996 (Intel), l'organisation du championnat du monde est transférée à l'éphémère World Chess Council en 1998 ; les droits furent ensuite revendus à une organisation privée, Brain Games Network en 2000, puis rachetés en 2002 par le Einstein Group et finalement transférés à Dannemann en 2004.

     En 1998, Alekseï Chirov bat Vladimir Kramnik dans un match de 10 parties (+2 –0 =7), mais Kasparov estime qu'il n'est pas possible de trouver de sponsor pour un match contre Chirov (dont le score contre Garry Kasparov est très mauvais) en raison du peu de suspense lié à un tel match.

     En juillet 1999, après ses victoires à Wijk aan Zee (janvier), Linares (février-mars) et Sarajevo (mai), Kasparov atteint un classement Elo record avec 2 851 points qui ne seront dépassés qu'en janvier 2013 par le Norvégien Magnus Carlsen. Indépendamment du titre de champion du monde, il est resté no 1 mondial au classement Elo de la FIDE de 1984 jusqu'à sa retraite en 2005, soit pendant plus de 20 années consécutives, partageant seulement la première place avec Vladimir Kramnik au classement de janvier 1996. Il a été surnommé « l'ogre de Bakou »

     En 2000, Kasparov remporta une deuxième fois consécutivement les tournois de Wijk aan Zee, de Linares (ex æquo avec Kramnik) et de Sarajevo sans perdre une partie. Après avoir annoncé un match contre Anand en 1999, c'est finalement contre Kramnik qu'il défend son titre de champion du monde en 2000 à Londres. Kasparov perd ce match (+0 –2 =13).

     Après sa défaite, en 2000, Kasparov multiplie les victoires en tournoi. Entre 2000 et 2005, les diverses tentatives pour réunifier le titre mondial ou d'organiser un match-revanche contre Kramnik échouent.

     Le 11 mars 2005, après avoir gagné le prestigieux tournoi de Linares pour la neuvième fois de sa carrière, Kasparov annonce qu'il se retire du monde des échecs professionnels.

     Il poursuit depuis une carrière politique en Russie. Fondateur du Front civique unifié, il est l'un des chefs du mouvement L'Autre Russie, une coalition d'opposants à Vladimir Poutine. Il a été notamment brièvement interpellé lors d'une manifestation du mouvement à Moscou le 14 avril 2007.

     De décembre 1981 (championnat d'URSS d'échecs) à décembre 1990 (championnat du monde d'échecs), Kasparov termina premier (seul ou ex æquo) des quinze tournois individuels auxquels il participa et vainqueur de tous ses matchs (la victoire dans la dernière ronde du championnat du monde de Séville en 1987, lui permit d'égaliser et de conserver son titre mondial). Son seul échec fut le premier match contre Karpov, disputé en 1984 – 1985, qui fut interrompu et annulé par la FIDE alors que Kasparov était mené sur le score de trois victoires, cinq défaites et quarante parties nulles ; le match fut rejoué en octobre – novembre 1985.

     source wikipedia

     Ses ouvertures préférées : sicilienne avant tout avec les blancs et les noirs  


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