• FIDE 1950

     

    THE 27 ORIGINALS GRAND MASTERS

     

     

    NAT

    AGE

    David Bronstein

    URS

    26

    Vassily Smyslov

    URS

    29

    Issaak Boleslavski

    URS

    31

    László Szabó

    HUN

    33

    Paul Keres (né en Estonie)

    URS

    34

    Reuben Fine

    USA

    36

    Igor Bondarevski

    URS

    37

    Alexandre Kotov

    URS

    37

    Mikhaïl Botvinnik

    URS

    39

    Andor Lilienthal

    URS

    39

    Samuel Reshevsky (né en Pologne dans l'Empire russe, naturalisé américain)

    USA

    39

    Miguel Najdorf (né en Pologne dans l'Empire russe)

    ARG

    40

    Viacheslav Ragozine

    URS

    42

    Salo Flohr (né en Autriche-Hongrie)

    URS

    42

    Gideon Ståhlberg

    SVE

    42

    Max Euwe

    NED

    49

    Friedrich Sämisch

    GER

    54

    Ernst Grünfeld

    AUT

    57

    Grigory Levenfish

    URS

    61

    Borislav Kostić

    YUG

    63

    Xavier Tartakover (né en Pologne dans l'Empire russe)

    FRA

    63

    Milan Vidmar

    YUG

    65

    Oldrich Duras

    CZE

    68

    Akiba Rubinstein (né en Pologne dans l'Empire russe)

    POL

    68

    Ossip Bernstein (né en Russie, installé en France)

    FRA

    68

    Géza Maróczy

    HUN

    80

    Jacques Mieses (né en 1865 en Allemagne)

    GBR

    85

     

     


    votre commentaire
  •  

    LE CAFE DE LA REGENCE

     

     

    Le café de la Régence est un café parisien en activité de 1681 à 1910. Il fut pendant longtemps, au XVIIIe et au XIXe siècles, le centre du jeu d’échecs en Europe. Les joueurs d’échecs les plus connus de leur temps y ont tous disputé des parties.

    Vers 1740 il devint un lieu de rendez-vous pour les joueurs d’échecs parisiens qui auparavant se rencontraient au café Procope dans la Rue de l'Ancienne-Comédie. Les habitués du café étaient des célébrités comme Diderot, Rousseau, Philidor, Napoléon Bonaparte ou Benjamin Franklin. Des maîtres d’échecs comme Kermur de Legal et plus tard Lionel Kieseritzky et Daniel Harrwitz le fréquentèrent en tant que joueurs professionnels.

    Pendant de nombreuses d’années on y montrait une table d’échecs en marbre à laquelle Napoléon, alors Bonaparte, avait joué en 1798. À côté des échecs, on pratiquait aussi les dames ou le billard.

    À l’automne 1843 le café de la Régence fut témoin du duel entre les deux meilleurs joueurs de l’époque, Pierre Saint-Amant et Howard Staunton. Staunton gagna avec 11 victoires, 6 défaites et quatre parties nulles. Pendant son voyage en Europe, en 1858/59, Paul Morphy s’y tint fréquemment lui aussi et il vainquit Harrwitz lors d’une rencontre par 5,5 à 2,5. Ce fut le chant du cygne dans l’histoire des échecs de ce café, car après commença un lent déclin. Par la suite, tout de même, certains événements d’échecs importants y eurent encore lieu, ainsi vers 1894 un concours par correspondance contre le club d’échecs de Saint-Pétersbourg finit par un match nul.

     

    Après un changement de propriétaire, le café fut transformé en restaurant en 1910. Finalement, en 1916, les joueurs d’échecs se transférèrent au café de l'Univers. A sa place se tient désormais l'Office national marocain du tourisme,161 rue Saint Honoré 75001 Paris .

     


    votre commentaire
  • L'ECOLE DE MODENE

    L'école de Modène est le nom donné à trois ouvrages sur le jeu d'échecs, parus au cours la deuxième moitié du XVIIIe siècle, et à leurs auteurs respectifs, des joueurs de Modène, Ercole Del Rio, Giambattista Lolli et Domenico Lorenzo Ponziani.

    Les ouvrages de l'école de Modène traitent les ouvertures, les études de finales et les combinaisons. Le milieu de jeu est peu abordé et seulement sous un angle tactique, en opposition des conceptions stratégiques de leur contemporain Philidor.

    L'école de Modène étudie l'ouverture dans l'optique d'obtenir un gain rapide par l'attaque de la case f7 (ou f2). Dans ce but, elle privilégie la partie italienne et le gambit du roi qui permettent un jeu tactique complexe dès les premiers coups. De plus ils préconisent l'utilisation de sacrifices spéculatifs dans l'ouverture. Cependant les variantes que proposent les trois auteurs n'étaient pas réfutées à cette époque.
    L'ouvrage de Ercole Del Rio comprend de nombreux problèmes d'échecs, une analyse en profondeur de la partie italienne ainsi que des critiques contre les théories de Philidor.

    Giambattista Lolli (1698-1769) approfondit le traité d'Ercole Del Rio par des analyses sur la partie italienne et le gambit du roi, quelques problèmes d'échecs et surtout de nombreuses études de finales. Son étude sur les ouvertures est uniquement tactique, dans une optique d'attaque précoce sur le Roi.
    Domenico Lorenzo Ponziani (1719-1796) n'étudie pas le milieu de partie. Son traité présente aussi des études de finales, et des analyses d'ouvertures, mais le choix de ces dernières est plus large que celui publié dans les ouvrages précédents. Bien qu'il ne s'intéresse ni à la structure de pions ni au contrôle du centre, il considère comme Philidor que les pions peuvent utilement menacer les pièces adverses
    Le début Ponziani, 1. e4 e5 2. Cf3 Cc6 3. c3, une des ouvertures étudiée par le Modénais, et était déjà mentionnée par Ruy López, deux siècles auparavant.

    Il faut reconnaître la valeur révolutionnaire de cette école à cette époque. En effet, le mat était la seule préoccupation des joueurs. On cherchait le KO d'entrée. Aussi, l'échange des dames était ressenti comme une petite catastrophe. L'échec et mat devenant ainsi improbable avant longtemps, on trouvait que la partie devenait terne et sans grand intérêt.


    votre commentaire
  • MOSCOU 1973

     

    LE TOURNOI DES TSARS 

     

     

    Le championnat d'URSS d'échecs masculin 1973 fut le plus fort championnat national d'échecs qui ait jamais eu lieu. Il se déroula du 1er au 27 octobre à Moscou.

    Kasparov a déclaré : « gagner un championnat d'URSS à l'époque était un exploit et un accomplissement. »

    Celui-ci était destiné à être davantage qu'un championnat...

    Au lendemain de la victoire de Bobby Fischer sur Boris Spassky au Championnat du Monde 1972, l'Union soviétique avait été humiliée par un Américain, et l'hégémonie soviétique depuis la fin de la seconde guerre mondiale venait de prendre fin. Les conséquences de ce résultat furent ressenties dans les échecs soviétiques durant de longs mois. Mark Taimanov, Tigran Petrosian, et Boris Spassky ont tous été réprimandés pour leur incapacité à arrêter Fischer. En conséquence la fédération organisa ce tournoi des Tsars. En plus des quatre joueurs qualifiés qui avaient chacun remporté une demi-finale (Orest Averkin, Karen Grigorian, Nukhim Rashkovsky et Evgeni Sveshnikov), les « super GMI » de l'Union soviétique furent contraints d'y participer : Boris Spassky, Tigran Petrosian, Mikhail Tal, Vasily Smyslov, Anatoli Karpov, Viktor Korchnoi, Efim Geller , Paul Keres, Lev Polugaevsky, Mark Taimanov, Leonid Stein, Vladimir Tukmakov, Vladimir Savon et Gennadi Kuzmin. Seul David Bronstein, déjà dans le collimateur de la fédération pour son caractère subversif, ne fut pas convoqué. 

    Victor Baturinsky, le vice-président de la fédération d'échecs d'URSS, colonel du KGB, expliqua clairement à tous les participants que leur présence n'était pas seulement obligatoire, mais leur avenir même en tant que joueurs d'échecs soviétiques (et les faveurs en découlant) dépendrait de leur performance dans le championnat. Les joueurs ne pouvaient faire nulle en moins de 30 coups sans l'accord de l'arbitre, mais moins de 36 % des parties, 54 sur 153, eurent un résultat décisif. 24 des 28 parties disputées entre les huit premiers furent nulles. Ce qui démontre la pression qu'avait chaque joueur devant l'échiquier...

     Stein décéda en juillet 1973 et fut remplacé par le champion du monde junior Alexander Beliavsky.

    Ironiquement, ce fut Spassky, après avoir échoué à Reykjavik, qui sortit victorieux du tournoi.

    Cette édition eu l'effet escompté de révéler les futurs candidats à la couronne mondiale : Karpov et Korchnoi à la seconde place s'affrontèrent l'année suivante pour accéder au championnat du monde 1975.

    A noter :

    Petrossian et Polougaïevski terminèrent invaincus (+4 =13).

    Ce fut la dernière participation en finale de Keres, Kortchnoï et Spassky.

    Tal commença lors du championnat sa deuxième série d'invincibilité qui dura 93 parties jusqu'au tournoi de Novi Sad en octobre 1974.

     

    CLASSEMENT FINAL

    1. Spassky 11,5

    2. Karpov 10,5

    3. Petrosian 10,5

    4. Polugaevsky 10,5

    5. Korchnoi 10,5

    6. Kuzmin 10,5

    7. Geller 8,5

    8. Grigorian 8,5

    9. Keres 8

    10. Taimanov 8

    11. Savon 8

    12. Tal 8

    13. Tukmakov 7,5

    14. Rashkovsky 7,5

    15. Averkin 7

    16. Smyslov 7

    17. Sveshnikov 6,5 

    18. Beliavsky 4,5


    votre commentaire
  • L'ECOLE YOUGOSLAVE  

    L'école yougoslave est un certain nombre de joueurs de Yougoslavie qui a influencé la pratique du jeu à compter des années 1950 jusqu'aux années 1980. Présente sur le podium quasiment à chaque olympiade, la Yougoslavie était la seule nation à s'opposer à la toute puissante fédération soviétique.

     

    A l'instar de leur mentor, Svetozar Gligorić, les joueurs yougoslaves prônaient de jouer contre les pièces, c'est-à-dire sans hostilité envers le joueur adverse, en jouant seulement en fonction de la position sur l'échiquier plutôt qu'en fonction de la psychologie de l'adversaire.

     

    Durant ces années, non seulement les joueurs de ce pays étaient présent dans tous les grands tournois, mais la Yougoslavie avait fait de ce jeu une arme politique contre les Soviétiques, en accueillant davantage de tournois que l'URSS, mais aussi en favorisant un certain...Bobby Fischer. Ce n'est pas un hasard si ce dernier brava l'embargo américain en 1992 pour jouer son match revanche contre Spassky en Yougoslavie. Fischer connaissait personnellement quelques uns des meilleurs joueurs du pays, dont Gligoric qui fut l'arbitre du match.

     

    Le tableau d'honneur des joueurs yougoslaves :

    1 Svetozar Gligorić 15 olympiades (11 titres nationaux). Outre ces titres, Gligorić est l'un des compétiteurs qui rencontrent le plus de succès en tournoi au milieu du XXe siècle. Il a également contribué de façon importante à la théorie de la défense est-indienne, de la partie espagnole, de la défense nimzo-indienne.

    2 Borislav Ivkov 12 (3). Il a défait cinq champions du monde : Vassily Smyslov, Mikhaïl Tal, Tigran Petrossian, Bobby Fischer, et Anatoli Karpov.

    3 Aleksandar Matanović 9 (3)

    4 Bruno Parma 8

    5 Petar Trifunović 7 (5). Il a donné son nom à une variante de la défense Alekhine, la variante Trifunovic caractérisée par le coup 5...Ff5 pour contrer l'attaque des quatre pions des Blancs.

    6 Vasja Pirc 6 (5). Il a donné son nom à une ouverture hypermoderne d'échecs, la défense Pirc (1. e4 d6 2. d4 Cf6 3. Cc3 g6).

    7 Milan Matulović 5 (2). En 1958, il disputa un match d'entraînement contre Bobby Fischer qui préparait le tournoi interzonal de Portoroz. Matulovic était un expert du gambit Morra.

    8 Andrija Fuderer 3 (1).

    9 Ljubomir Ljubojević 3 (2). Il est considéré comme un des pionniers de l'utilisation de la formation en hérisson dans les années 1970.

    10 Braslav Rabar 3 (1). Il est l'un des inventeurs de la première classification de l'Encyclopédie des ouvertures d'échecs, appelée aussi « classification Rabar ». La classification utilise trois lettres : D (ouvertures commençant par d4), E (ouvertures commençant par e4) et R (le reste).

     

     

     


    votre commentaire
  • BADEN BADEN 1870

    LE PERE DES TOURNOIS MODERNES

     

     

     

     

    Le tournoi de Baden-Baden fut un tournoi international organisé du 18 juillet au 4 août 1870.

    C'est le premier tournoi où le temps des joueurs était limité par des horloges et le premier où les parties nulles rapportaient un demi-point aux joueurs.

    La compétition fut remportée par l'Allemand Adolf Anderssen.

     

    Ca ne vous a pas échappé, la guerre franco-allemande fut déclenchée le 19 juillet et la frontière française était très proche (Baden-Baden se trouve à 60 km de Strasbourg). Le joueur Adolf Stern, réserviste bavarois, fut mobilisé et dut quitter le tournoi après avoir disputé quatre parties. Quant à Rosenthal, qui était installé en France, il abandonna ses parties contre de Vere et Minckwitz par forfait.

     

    Les joueurs s'affrontaient en mini-matchs de deux parties.

     

     

    1 Adolf Anderssen(GER) 11 / 16

    2 Wilhelm Steinitz (AUT) 10,5 / 16

    3-4 Joseph Blackburne (GBR) et Gustav Neumann (GER) 10 / 16

    5 Louis Paulsen (GER) 7,5 / 16

    6-7 Cecil de Vere (GBR) et Szymon Winawer (RUS) 6,5 / 16

    8-9 Johannes Minckwitz (GER), Samuel Rosenthal (FRA) 5 / 16

    FORFAIT : Adolf Stern (GER)


    votre commentaire
  • "MAGIC" TAL

    Mikhaïl Tal (1936-1992) est un joueur letton puis soviétique surnommé le magicien de Riga.

    Il fut champion du monde en 1960 et remporta 6 championnats d'URSS.

     

    Tal ne reculait devant aucun sacrifice, même le plus risqué.

    Lui-même le concédait : « Il y a deux sortes de sacrifices : ceux qui sont corrects et les miens »

     

    Cela ne l'empêche pas de détenir les deux plus longues séries d'invincibilité :

    1 entre le 15 juillet 1972 et le 26 avril 1973, il joua 86 parties sans perdre (+47 =39 -0).

    2 d'octobre 1973 à octobre 1974, il fut invaincu pendant 93 parties (+45 =48).

     

    De 1978 jusqu'au tournoi de Montréal 1979, il réalisa une série de 79 parties avec une seule défaite (au tournoi de Tallinn).

     

    Enfin, il réalisa une dernière série de 80 parties sans défaite de 1981 à 1982 : +35 =45.


    votre commentaire
  • QUI VEUT JOUER ?

     

    L'Allemand Gustav Neumann (1838-1881) remporta en 1865 le tournoi de Berlin (+34 –0 =0), ce qui est le premier tournoi remporté avec 100 % des points dans l'histoire des échecs...

     

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique